Le Burkina Faso a demandé mardi à la France le départ définitif de tous les personnels militaires français en service dans les administrations militaires burkinabè dans un délai d'un mois, dénonçant ainsi l'accord d'assistance militaire technique conclu en 1961 entre les deux pays.
Le ministère des Affaires étrangères, de la Coopération régionale et des Burkinabè de l'extérieur du Burkina Faso a informé dans son courrier en date du 28 février le ministère français de l'Europe et des Affaires étrangères que le gouvernement du Burkina Faso "dénonce l'accord d'assistance militaire technique, conclu à Paris le 24 avril 1961 entre la République de Haute Volta (ancien nom du Burkina Faso) et la République française, y compris ses deux annexes".
La présente dénonciation prend effet dans un délai d'un mois suivant sa réception, a indiqué le ministère burkinabè, demandant à la France de prendre des "dispositions diligentes" en vue du "départ définitif de tous les personnels militaires français en service dans les administrations militaires burkinabè".
En janvier dernier, les autorités burkinabè ont demandé à la France de retirer ses 400 soldats des forces spéciales présentes depuis 2009 à Ouagadougou.
Cette demande, qui a été actée le 18 février dernier par la décente du drapeau français au sein de la base militaire française à Ouagadougou, est intervenue dans un contexte de crise entre Paris et Ouagadougou, depuis l'arrivée au pouvoir le 30 septembre 2022 du capitaine Ibrahim Traoré.