Des enfants orphelins du Burkina Faso et d’autres pays de la sous-région, ont appelé dimanche à Ouagadougou, au cours d’une cérémonie, les groupes armés semant la désolation dans les villes et villages par les armes, à les déposer.
Des enfants burkinabè, maliens, tchadiens, togolais, béninois, nigériens, nigérians et ghanéens vivants au Burkina Faso, ont invité les terroristes à déposer les armes et à revenir dans leurs familles, rapporte le quotidien d’Etat Sidwaya.
Ces enfants ont décidé d’unir leurs forces pour plaider leur cause à travers des séances de prière, de slams, de contes et de chants, au cours d’une cérémonie à Ouagadougou, en marge de la 28e édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO).
Cette initiative dénommée « Appel de Ouagadougou des repentis de cœur par la voix des enfants », ‘’Kan Jamm Kombi’’, la Voix de la Paix des enfants, en Français, est portée par l’Association Citoyen de Paix.
Pour le président de l’Association, Gislain Yaméogo, l’initiative vise à appeler ceux qui sèment la désolation dans les villes et villages par les armes, à les déposer.
Selon M. Yaméogo, l’appel des enfants débuté en 2015 par AMPO Voice, une chorale d’enfants, a commencé à porter fruits, car, « des informations relayées par les médias annoncent que des terroristes ont commencé à déposer les armes ».
Selon lui, cela « le galvanise à aller de l’avant en utilisant la voix des enfants pour parler à la place des repentis de cœur ».
Le ministre en charge de la Culture, Jean Emmanuel Ouédraogo a salué « ce bel exemple de prise de conscience au niveau des enfants, des enjeux de la paix et de la nécessité de mutualiser dès le bas-âge les forces, afin de promouvoir la culture de la paix et de la tolérance ».
M. Ouédraogo, a aussi relevé l’importance de l’appropriation de l’appel des enfants « Kan Jamm Kombi » par les Etats et sa diffusion à grande échelle dans les différents pays.
Pour lui, cela contribuera à accélérer de façon structurante et durable, le processus d’intégration des Etats par les enfants, les jeunes depuis l’université.
Pour le ministre en charge de la Culture, des dispositifs intégrés de mobilisation et d’organisation « des Repentis de cœur » dans les pays touchés par le terrorisme pourraient être créés.
« Ces structures pourront mettre en place à court et à moyen terme, des initiatives culturelles et artistiques fédératrices d’actions de sensibilisation et communication pour le dépôt des armes, comme nos enfants en toute innocence nous font rêver avec eux à travers ce spectacle touchant », a-t-il poursuivi.
De son côté, le ministre malien en charge de la Culture, Andogoly Guindo, a souligné qu’il s’agit d’un « appel interpellateur adressé aux parents, aux décideurs des pays respectifs pour dire qu’il ne sert à rien de faire la guerre qui nous détruit ».
Les pays du Sahel connaissent des attaques terroristes, occasionnant une situation humanitaire aiguë. Ces attaques touchent de plus en plus les pays côtiers.