Le Groupement professionnel des industriels (GPI) a soumis le 13 février 2023, ses préoccupations au ministre en charge du Commerce Serge Poda.
Le secteur industriel burkinabè traverse de nombreuses difficultés au nombre desquelles les crises sécuritaire et humanitaire, l’indisponibilité de la matière première et les conséquences de la guerre russo-ukrainienne.
Ces goulots d’étranglement ont été présentés avec force détails par le Groupement professionnel des industriels (GPI) le lundi 13 février 2023 au ministre du Développement Industriel, du Commerce, de l’Artisanat et des Petites et Moyennes Entreprise, Serge Poda.
Selon le président du GPI, Mahamadi Sanon, le sucre rencontre des problèmes d’écoulement alors que le coton et l’huile font face respectivement à l’insécurité et à l’indisponibilité de la matière première.
Sur la question de l’huile alimentaire, M. Sanon a relevé des risques d’arrêt de production au niveau de la SN-Citec, faute de coton graine.
Il a regretté que près de 70% des graines des sociétés cotonnières du Burkina soient triturées hors du pays contre seulement 30% pour la SN Citec.
Pour épauler la nationale des huiles, Mahamadi Sanon souhaite des engagements contractuels majeurs portant sur le ravitaillement des sites des Forces de Défense et de Sécurité (FDS) et des cantines scolaires.
La filière cotonnière souffre de l’insécurité et des parasites. Le Directeur de la Société cotonnière du Gourma (SOCOMA), Ali Compaoré, souhaite des mesures fortes pour donner un nouveau souffle à l’or blanc.
Il dit garder espoir qu’avec l’action des FDS et des VDP, davantage de zones seront libérées pour le bonheur des producteurs et des industriels.
«Nous avons eu le sentiment à la sortie de cette rencontre d’avoir été entendus. Car nous avons eu la possibilité et toute la latitude d’exposer nos préoccupations», s’est réjoui le président Mahamadi Sanon.