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Art et Culture

FESPACO: La série ‘’L’imam, le Poulet et le Pasteur’’ enseigne la tolérance religieuse

Publié le mardi 28 fevrier 2023  |  AIB
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La série télé ‘’L’imam, le Poulet et le Pasteur’’ du réalisateur Dramane Gnessi en compétition officielle à la 28e édition du FESPACO dans la catégorie ‘’série télé’’ a connu sa première projection dans l’après-midi de ce lundi dans la salle du CENASA.

Les trois premiers épisodes sur les 15 que compte la série télé ‘’L’imam, le Poulet et le Pasteur’’ ont tenu les cinéphiles du CENESA en haleine.

Dans une comédie, ils dépeignent les difficiles cohabitations de personnages issus de plusieurs croyances, tout en mettant en exergue la nécessité de tolérer les différences des uns et des autres pour vivre en harmonie dans la société.

« Le film raconte une histoire où chacun se retrouvait dedans et je pense que c’est vraiment une série à suivre. J’ai vu la capacité des acteurs, leur jeu était appréciable. Il n’y a pas eu de tricherie on voit qu’ils se sont donné à fond », a apprécié le cinéphile Oumar Nombré par ailleurs réalisateur scénariste.

«C’était super ! On s’est bien amusé ! On n’a pas vu le reste mais rien que ça seulement on est satisfait et on a hâte de voir la diffusion du reste de la série», a ajouté une autre cinéphile à la sortie de la salle de projection.

Le spécialiste de programme chargé de l’audiovisuel à l’OIF, Pierre Barrot, qui y a retrouvé du savoir-faire burkinabè en matière de comédie a également apprécié le jeu d’acteurs.

« Bien que j’ai seulement vu la deuxième partie de l’épisode proposé j’ai bien ris et j’ai été frappé par la finesse du dialogue, l’humour et le jeu de comédien. J’ai retrouvé du savoir-faire burkinabè en matière de comédie», a-t-il laissé entendre.

Pour le jeune réalisateur de ‘’L’imam, le Poulet et le Pasteur’’, Dramane Gnessi, qui fait sa première expérience en série télé et sa première participation au FESPACO, c’est un honneur pour lui et toute son équipe de voir que leur travail est reconnu et mérite de compétir avec d’autres œuvres venant d’autres pays d’Afrique.

«Cela nous va droit au cœur et nous espérons que le premier prix série télé va rester au Burkina Faso car nous avons confiance en ce que nous avons produit », a-t-il déclaré.

Selon M. Gnessi, le cinéma peut aider à apaiser et adoucir un peu les cœurs, à éduquer les gens pour qu’on puisse s’accepter dans nos différences. Et ce qui se passe dénote que quelque part il y a un conflit de croyance, de génération et autres et le cinéma peut être un vecteur pour éduquer les gens pour qu’ils vivent ensemble de façon harmonieuse.

D’où le thème central de la série articulé autour de « l’acceptation de nos différences en terme de nos croyances qui nous encourage à accepter les différences que nous avons pour pouvoir vivre ensemble dans nos sociétés ».

« Nous essayons de faire comprendre aux gens que le problème que nous vivons n’est pas lié à nos religions mais c’est plutôt une affaire de personne. Et dans le film on voit des gens qui font et racontent ce qu’ils veulent au nom de la religion. Et on en rit un peu de nos différences pour désamorcer un peu les cœurs pour qu’on puisse dépasser certaines barrières pour vivre ensemble. Car le Burkina Faso ou l’Afrique c’est tous ensemble ou sans personne », a étayé le réalisateur.

M. Gnessi invite les partenaires à faire confiance et soutenir les jeunes qui font leurs premiers pas dans le cinéma car ils veulent aussi suivre les pas de leurs devanciers mais les moyens financiers leur font parfois défaut.

La série télé ‘’L’imam, le Poulet et le Pasteur’’ réalisée à 90% sur fonds propres selon son réalisateur n’a pas encore été diffusée et ils sont en quête de diffuseurs.

Séraphine Angoula, membre du jury ‘’série animation’’ de cette 28e édition du FESPACO a salué la persévérance du réalisateur et son équipe pour avoir auto financer leur série.

La 28e édition du FESPACO se déroule à Ouagadougou du 25 février au 4 mars 2023 avec 170 films en compétition officielle.
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