La France compte réajuster ses bases militaires françaises en Afrique, face à la montée du sentiment « anti-français ». Lors d’un discours prononcé ce lundi 27 février 2023 à Paris, en prélude à sa tournée en Afrique Centrale, le président français, M. Emmanuel Macron a décliné les priorités du partenariat France-Afrique-Europe.
La présence des bases militaires françaises en Afrique est de plus en plus décriée par les populations. Face à cette situation, le président français M. Emmanuel Macron entend réajuster le dispositif militaire de son pays sur les territoires africains.
Selon le président Macron, ces bases telles qu’elles sont aujourd’hui, « sont un héritage du passé ; elles sont un prétexte pour beaucoup d’opposants à la France et parfois un prétexte pour ne pas régler les problèmes politiques sur le terrain ».
Pour ce faire, Paris entend transformer ces bases en lieu et place d’un retrait. « Elles deviendront pour les unes des académies et pour les autres des bases mais partenariales » a affirmé M. Emmanuel Macron, en prélude à sa tournée en Afrique Centrale à partir du 1er mars 2023.
Par ailleurs, le président français indique que le nombre de militaires sera réduit en Afrique. « Là où vous aviez un dispositif avec des centaines voire des milliers de militaires français, vous aurez une réduction du nombre de nos militaires, qui s’accompagne d’une montée en charge de leurs partenaires africains en fonction des besoins qui seront définis » ajoute-t-il.
Le retrait des soldats français est de plus en plus exigé dans plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest. Au Mali, les militaires au pouvoir avaient demandé le départ de ces soldats de leur territoire.
Ainsi, plus de neuf ans après avoir été accueillis dans ce pays, les militaires français ont achevé le 15 août 2022 leur retrait du Mali, dans un climat d’acrimonie et d’hostilité grandissante de la population.
En janvier 2023, c’était le tour des autorités burkinabè de demander le retrait des forces françaises de l’ »Opération Sabre » arrivée discrètement dans le pays depuis 2009.
Le 18 février 2023, l’État-major général des armées burkinabè et le commandement de la Task Force « Sabre » ont organisé une cérémonie marquant la fin de cette présence militaire.
Au Niger, plusieurs manifestations ont eu lieu pour protester contre la présence des soldats français, notamment la force « Barkhane ».