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Fédéralisme : le Burkina Faso et le Mali insistent sur leur fusion en un Etat fédéral

Publié le lundi 27 fevrier 2023  |  Primature
Echange
© Autre presse par DR
Echange entre le Premier ministre burkinabè et son homologue malien Choguel Kokalla Maïga
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Le Premier ministre burkinabè, Me Apollinaire Joachimson Kyelem de Tambela, a échangé avec son homologue malien, Choguel Kokalla Maïga, et sa délégation, dans la soirée du vendredi 24 février 2023 à Ouagadougou. A l'occasion, les deux Chefs de Gouvernement ont réaffirmé leur volonté de faire du Burkina Faso et du Mali, un État fédéral.

Le Burkina Faso et le Mali sont résolument engagés à aller vers le fédéralisme. Cette volonté de faire destin commun pour les deux pays, a été réaffirmée, une fois de plus, par les Premiers ministres burkinabè, Me Apollinaire Joachimson Kyelem de Tambela, et son homologue malien, Choguel Kokalla Maïga.

Selon Me Apollinaire Joachimson Kyelem de Tambela, les deux pays doivent impérativement poser les jalons du fédéralisme.

"Il ne faut pas nous laisser distraire par nos ennemis. Il y aura des gens pour nous dire que ce n'est pas possible. C'est à nous de savoir quel est notre objectif et d'y aller. Il faut savoir oser. Nous sommes là pour poser les jalons de la fédération Burkina-Mali. Le président Ibrahim Traoré et moi, sommes engagés pour la victoire ou la mort. Il n'y a pas de recul possible. Nous sommes engagés pour la fédération", a-t-il martelé.

Du reste, il a exhorté chaque ministre burkinabè et malien, à être concret, dès maintenant, dans l'organisation de son département, en faisant la prospective et la projection, dans le cadre de la fédération.

Très optimiste en ce qui concerne le rêve pour les deux pays de faire destin commun, le Premier ministre burkinabè a fait savoir que le Burkina Faso et le Mali sauront relever ce défi, pour répondre présent à l'histoire.

"Il s'agit de prendre sa place dans l'histoire. Cela fait plus de 60 ans que nous sommes indépendants, cela fait plusieurs années que l'Union africaine a été créée. Malheureusement, nous constatons que nous n'avons pas avancé d'un iota sur l'unité africaine, car personne n'a eu le courage de poser les problèmes clairement. Aujourd'hui, mon homologue Choguel Kokalla Maïga et moi, sous le leadership éclairé des présidents Ibrahim Traoré et Assimi Goïta, sommes d'accord pour réaliser cette vision. Nous devons y aller, sans hésiter. Il nous faut poser les jalons, de telle sorte que le recul devienne impossible", a-t-il insisté.

Le Premier ministre malien, Choguel Kokalla Maïga, a abondé dans le même sens que son homologue burkinabè, en affirmant que les deux pays doivent être les précurseurs, en optant pour la fédération Burkina-Mali.

"Les précurseurs, en général, sont mal compris, au départ. La question de la fédération Burkina-Mali peut faire rire certains intellectuels qui se disent que ce n'est pas possible. Mais, nous sommes décidés à aller de l'avant et nous allons continuer. Aucune idée n'a jamais fait l'unanimité. Pour notre union, il y aura des critiques, souvent mal fondées et on doit les écouter", a-t-il soutenu.

Pour arriver à l'idéal de fédération, Choguel Kokalla Maïga, a préconisé d'interroger notre histoire.

"Nous allons interroger notre histoire. Pourquoi et comment les pères précurseurs ont échoué à atteindre cet objectif ? Quels ont été leurs obstacles ? Quelles ont été leurs difficultés ? Qu'est-ce qui manquait à l'époque ? Il faut qu'on ait le courage de poser ces questions. Nous n'avons pas le droit de ne pas analyser les situations pour éviter les écueils que nous pourrons avoir en cours de route. Les pays, comme le Burkina Faso et le Mali, qui ont décidé d'y aller, doivent y aller et quand les autres pays vont voir que cela marche, ils vont venir", a-t-il révélé.

Pour lui, aller à la fédération est une volonté des peuples, qui sont, depuis longtemps, en avance sur l'élite dirigeante.

"Il y a une élite dirigeante, politique et militaire, qui doit aller dans le sens du peuple. A partir du moment où nos deux Chefs d’Etat regardent dans la même direction, ce qui nous reste, c'est de travailler à réaliser cette ambition et embarquer, à force de conviction, d'explication et de détermination, dans notre choix, la grande masse des sceptiques. Aucune action humaine n'est parfaite. L'essentiel est que nos peuples et ses dirigeants veulent de cette fédération", a-t-il mentionné.

Et le Premier ministre malien d'ajouter :"Le rôle des corps intermédiaires que sont le Gouvernement, la société civile, les syndicats, les intellectuels et les universitaires, est d'intégrer les arguments de ceux qui sont sceptiques, pour qu'on puisse présenter, au bout des deux transitions, quelque chose de solide et rendre irréversible le processus d'intégration africaine, en ce qui nous concerne, afin qu'on atteigne un point de non-retour pour que quiconque arrive au pouvoir se dise que les peuples ne sont plus d'accord que nous retournions en arrière. Pour la stabilisation de nos pays, il nous faut renforcer l'unité entre nos peuples".



A.O
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