Les organisateurs de la 10e édition du Forum national de la recherche scientifique et des innovations technologiques (FRSIT) ont lancé le samedi 13 octobre 2012 à Ouagadougou, au cours d’une soirée-gala, une opération spéciale de collecte de fonds destinée à soutenir les enfants drépanocytaires.
Les enfants atteints de la drépanocytose au Burkina Faso, viennent d’avoir un soutien à l’occasion de la 10e édition du Forum national de la recherche scientifique et des innovations technologiques (FRSIT). Un dîner-gala de collecte de fonds pour le traitement préventif et curatif des crises drépanocytaires au profit des enfants atteints de la maladie a eu lieu le 13 octobre à Ouagadougou. Une somme de plus de 8 millions de F CFA a été collectée à cet effet. Dans l’optique de diagnostiquer convenablement cette maladie héréditaire au Burkina, les chercheurs de l’Institut de recherche en science de la santé (IRSS), ont découvert après 15 années de recherches, le FACA, un médicament qui traite efficacement la drépanocytose. L’autorisation de mise sur le marché du produit est intervenue seulement en 2010, mais sa formulation actuelle ne permet pas de soigner les enfants drépanocytaires. C’est pourquoi la collecte de fonds a été initiée pour permettre aux chercheurs de mettre le produit à leur disposition. Pour le ministre de la Santé, Adama Traoré, les chercheurs ont trouvé, mais ils n’ont pas les moyens nécessaires pour mettre le produit sous forme pédiatrique en laboratoire. « C’est très coûteux », a-t-il reconnu, tout en invitant les populations à poursuivre les souscriptions. « La recherche avance, mais elle manque de moyens », a dit le Pr. Traoré avant de poursuivre : « Je serai le premier bénéficiaire de cette formulation en tant que ministre de la Santé ». Il a indiqué que la maladie entraîne de vives douleurs chez les patients et est souvent mortelle. Adama Traoré a souligné en outre que des médicaments ont été trouvés dans d’autres pays de la planète, mais ils coûtent excessivement cher, donc hors de portée des Burkinabè. « C’est cette collecte qui va permettre une utilisation plus large de ce médicament au Burkina Faso », a relevé pour sa part le ministre de la Recherche scientifique et de l’Innovation, Gnissa Isaïe Konaté. Abondant dans le même sens que le ministre de la Santé, il a exhorté les participants à manifester leur solidarité envers les enfants drépanocytaires à travers leurs contributions. La ministre de la Promotion de la Femme, Nestorine Sangaré a, au nom de la Première dame, fait savoir que l’amélioration de la santé infantile a toujours été au centre de ses actions. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), 300 mille enfants drépanocytaires naissent chaque année. La représentante de la Première dame a dévoilé que si dans les pays développés le drépanocytaire peut vivre jusqu’à 50 ans grâce à une prise en charge précoce, ce n’est pas le cas dans les pays en développement comme au Burkina Faso où les enfants drépanocytaires meurent avant l’âge de 5 ans. L’accès au produit ainsi que sa disponibilité demeure la principale préoccupation au Burkina. Pour ce faire, la ministre Nestorine Sangaré a souhaité que l’on dote U-PHARMA de moyens conséquents pour une production industrielle à grande échelle de ce médicament au Burkina Faso.