L’association Alternative de veille citoyenne des acteurs économiques pour le développement de la patrie, l’association Nakoglzanga de Pabré et le Collectif Namanegd-zanga pour le droit au logement ont organisé, le jeudi 9 février 2023, une conférence de presse à Ouagadougou, pour interpeller le gouvernement sur la nécessité de trouver des solutions durables au problème du foncier au Burkina Faso
On a beau vouloir l’ignorer, cela reste la réalité. La plupart des remous que l’on voit au Burkina Faso ces dernières années trouvent leur origine dans le foncier rural. Les terres arables de notre pays sont à la base de tous les drames et passions auxquels l’on assiste en ce moment . C’est au regard de la sensibilité de la question que des acteurs immobiliers réunies au sein des associations Alternatives de veille citoyenne des acteurs économiques pour le développement de la patrie , Nakoglzanga de Pabré et le collectif Namanegd-zanga pour le droit au logement interpellent les autorités burkinabè , en particulier le président du Faso et le Premier ministre, « sur la nécessité de prendre à bras le corps ce phénomène afin d’éviter à notre pays, une autre crise, en plus de la crise sécuritaire que nous connaissons déjà . Nous avons entendu parler d’un possible vote de loi à l’ALT pour encadrer le secteur de la promotion immobilière. A entendre certains acteurs du domaine, le projet de loi n’a pas eu un minimum de consensus. En effet, les acteurs de la promotion immobilière et certains acteurs de la société civile, n’ont pas été impliqués dans l’élaboration du projet », ont-ils dénoncé. Les conférenciers qui se disent disponibles à participer à une plateforme de collaboration avec les autorités afin de trouver des solutions durables pour faire face au problème du foncier dans notre pays proposent, entre autres, la prise en compte de tous les acteurs qui se sont battus pour avoir les 60 000 parcelles en vue d’apurer le passif foncier dans la recherche de solutions au problème, la résolution du passif foncier et immobilier créé par le ministère de l’urbanisme et dont le contenu sera défini de manière consensuelle, la levée de la suspension sur les dépôts de dossiers en tirant les conséquences de la décision d’annulation de la circulaire impérative illégale par le Tribunal administratif . « Notre objectif en tant qu’acteur de la société civile est d’interpeller le gouvernement à ne pas ouvrir un front social qui pourrait être très préjudiciable à la paix sociale dans notre pays. Notre coalition n’est pas là pour soutenir les promoteurs immobiliers, mais d’attirer l’attention de tous que le problème foncier demeure une bombe à retardement si on n’y prend garde », ont-ils conclu.