Le ministère de l’Energie, des Mines et des Carrières, en collaboration avec le Programme des Nations unies pour le développement a lancé le projet national dans le cadre du programme de mini réseaux pour l’Afrique, le jeudi 16 février 2023, à Ouagadougou. D’une durée de 4 ans, ce projet va permettre le raccordement de ménages situés en zone rurale à des réseaux photovoltaïques autonomes.
Le rêve de certaines populations dans des localités hors réseau SONABEL d’avoir accès à une électricité propre, durable et à moindre coût est en passe de se réaliser. Le ministère de l’Énergie des Mines et des Carrières a lancé le jeudi 16 février 2023, à Ouagadougou, le projet national dans le cadre du programme mini réseau pour l’Afrique du FEM/PNUD (PN-AMP).
Le projet est mis en œuvre par l’Agence burkinabè pour l’électrification rurale (ABER). Il a une durée de quatre ans. « Grâce au projet, nous allons installer des mini réseaux pour produire de l’énergie renouvelable et raccorder les populations pour qu’ils aient accès à une énergie de qualité. Ce sera à un coût moindre que celui pratiqué pour le raccordement à la SONABEL. Voilà la spécificité du projet », a expliqué le coordonnateur national du PN-AMP, Roger Ouédraogo.
Le directeur général de l’ABER, Dr Edmond Lankoandé a déclaré que les localités bénéficiaires des mini-centrales solaires dans le cadre du projet sont disséminées à travers 6 régions. Il s’agit des Cascades, la Boucle de Mouhoun, le Nord, le Plateau central, le Centre et le Centre-Est. Il a annoncé que c’est à la région du Nord avec trois localités que reviendra l’honneur de recevoir les toutes premières installations.
Un appui aux efforts du gouvernement pour l’accès à l’électricité
Le ministre de l’Énergie des Mines et des Carrières, Simon Pierre Boussim, s’est réjoui du lancement du projet national dans le cadre du programme mini réseau pour l’Afrique. Selon lui, les efforts faits par le gouvernement pour accroître l’accès des communautés rurales à l’électricité n’ont pas pu suivre le rythme de la demande croissante d’environ 10% l’an en moyenne depuis 2012.
«En outre, l’électrification hors réseau se heurte à des obstacles majeurs tels que la faible adéquation du cadre politique et réglementaire, les difficultés d’accès au financement pour les investissements, la faiblesse des capacités techniques locales et le coût élevé des nouveaux raccordements », a-t-il dit pour compléter son analyse de la situation.
D’un coût global d’environ 1 725 000 de dollars US soit environ 1,87 milliard F CFA, le projet national est financé par le PNUD à hauteur de 800 000 USD et le FEM à 925 000 USD.
Selon la représentante résidente du PNUD au Burkina, Elsie Laurence-Chounoune, son organisation entend de soutenir l’accès à l’énergie propre en augmentant la viabilité financière et en promouvant l’investissement commercial à grande échelle dans les mini-réseaux solaires photovoltaïques au Burkina Faso.
Pour elle ce financement s’inscrit en droite ligne de la vision de l’administrateur du PNUD, Achim Steiner, selon laquelle : «L’accès à une énergie propre est désormais une condition préalable au développement et un moyen essentiel pour garantir un environnement propre, sain et durable – comme l’affirme l’Assemblée générale des Nations Unies en tant que droit de l’homme ».
Mme Laurence-Chounoune a poursuivi que l’un des principaux objectifs du nouveau Plan stratégique 2022-2025 du PNUD est d’accroître l’accès à l’énergie pour les plus démunis. Le Burkina est bénéficiaire du Programme mini-réseau pour l’Afrique en compagnie de 20 autres pays. Le lancement du PN-AMP porte à trois le portefeuille du PNUD placé sous la tutelle technique du ministère de l’Energie, des Mines et des Carrières.