La conférence annuelle des chefs de circonscription administrative s’est tenue ce vendredi 17 février 2023 à Ouagadougou. Elle a pour objectif de présenter les missions et priorités de la Transition aux chefs des circonscriptions administratives que sont les gouverneurs, les hauts commissaires et les préfets.
La conférence constitue un cadre d’échanges entre les différents représentants de l’État au niveau déconcentré afin de mener des réflexions sur les stratégies et mécanismes en matière de sécurité.
« Organisation générale de la sécurité nationale et conduite des délégations spéciales : place et rôle des chefs de circonscriptions administratives », c’est sous ce thème que la conférence annuelle s’est tenue ce 17 février.
Pour cette année, l’objectif a été de présenter les missions et priorités de la Transition aux chefs des circonscriptions administratives.
Il s’agit spécifiquement d’interpeller les gouverneurs, les hauts commissaires et les préfets sur leurs rôles, leurs missions et les priorités dans la sécurisation du territoire et des populations.
À cet effet, deux communications ont été faites. Parmi elles, il y a celle livrée par le Colonel-major Ousmane Traoré, sur la nouvelle organisation et architecture de la sécurité nationale.
Pour lui, trois (3) grands chocs ont insufflé un changement de paradigme en matière de sécurité nationale.
Il s’agit de l’insurrection populaire, de la crise sécuritaire et de la crise sanitaire.
Un changement qui implique de nouveaux rôles pour les gouverneurs, les hauts commissaires et les préfets, indique-t-il.
« Dans la nouvelle organisation de la sécurité nationale, la gouvernance descend jusqu’aux secteurs et villages. Les chefs de circonscriptions administratives ont alors un rôle central dans le cadre de la mise en place et de l’animation des conseils régionaux, provinciaux et villageois », explique-t-il.
Dans cette optique, le Plan de Sécurité National (PSN) a été passé en revue au cours de la rencontre. C’est un plan qui a été élaboré en 2017 et est en cours d’adoption.
Pour le ministre de la Sécurité, le colonel Boukaré Zoungrana, la question de la sécurisation du territoire commence par celle des chefs des circonscriptions.
« Cela veut dire que si les Forces de défense et de sécurité (FDS) laissent leurs préfets pris en otage ou blessés ou dans le pire des cas assassinés, ça veut dire que c’est un échec total. Au niveau départemental et communal, les FDS doivent mettre en place un dispositif qui permet de sécuriser les premiers responsables des circonscriptions » fait-il savoir.
Il est attendu des chefs de circonscriptions administratives un engagement dans la mobilisation des communautés locales; la prise de mesures utiles au retour des populations dans les localités libérées.
À noter que les responsables des forces de défense et de sécurité des différentes régions du pays, notamment l’armée, la gendarmerie et la police ont pris part à cette conférence annuelle.
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