Le parti politique l’Union pour le Progrès et le Changement (UPC) a décidé, ce 14 février 2023, de saisir les juridictions compétentes afin qu’elles statuent sur la décision suspendant les activités des partis politiques dans le pays.
Par Joël Thiombiano
Suite à la lettre du 10 février 2023 du Ministère de l’Administration Territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité rappelant au respect strict des règles en vigueur du communiqué n° 03 du 30 septembre 2022 du MPSR suspendant les activités des partis et formations politiques, l’UPC a décidé de réagir.
Vue comme une « restriction à la session statutaire du bureau national prévue le samedi 18 février 2023», l’UPC a décidé, à cet effet, de saisir les juridictions compétentes pour statuer sur la question.
« Au vu de cette réponse, que nous interprétons comme une interdiction faite à notre parti de tenir son activité, l’Union pour le Progrès et le Changement (UPC), fidèle à son esprit républicain, a décidé de saisir les juridictions compétentes afin qu’elles statuent sur la question » a indiqué le communiqué.
Le ministère avait également interdit au Congrès pour la Démocratie et le Progrès (CDP) de tenir la 73e session ordinaire de son bureau politique, le 28 janvier 2023.
Mais le parti avait outrepassé cette décision pour tenir la session. En guise de réaction, le ministère a adressé, ce 14 février, une lettre d’avertissement au président du parti.
Le ministère de l’Administration a réitéré son appel au respect des règles par tous les partis. « Je voudrais, par la présente, vous rappeler le maintien en vigueur des termes du communiqué N°03 du 30 septembre 2022 du MPSR (Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration) suspendant les activités des partis politiques» , lit-on dans le communiqué signé du ministre Boukary Zoungrana.
Dès la prise du pouvoir le 30 septembre 2022, le capitaine Ibrahim Traoré, Président du MPSR avait suspendu toute activité des partis politiques et des organisations de la société civile. (OSC).