Mouhoun : Des acteurs dressent le bilan à mi-parcours sur la pire forme de travail des enfants

Publié le mercredi 15 fevrier 2023 | AIB

© Autre presse par UNICEF/Mark Naftalin
En Guinée, des enfants, encadrés par un adulte, jouent à l’extérieur dans le village de Meliandou dans la préfecture de Guéckédou, dans la région de Nzérékoré.

Dédougou - Le Directeur régional du Travail et de la protection sociale de la Boucle du Mouhoun, Moussa Traoré, a présenté, vendredi à Dédougou, le bilan à mi-parcours du plan d’actions régional de lutte contre les pires formes de travail des enfants qui couvre la période 2021-2023.

La Direction régionale en charge du Travail a jugé utile de présenter, le vendredi 10 février 2023 à Dédougou, les résultats engrangés de ce plan presqu’à terme, aux différents acteurs intervenants pour la protection de l’enfance.

Selon le Directeur régional en charge du travail, Moussa Traoré, l’objectif de la rencontre est de prendre en compte les insuffisances constatées lors de l’exécution de ce plan pour parfaire le nouvel outil qui sera élaboré à compter de 2024.

Il a souhaité que le futur plan prenne en compte tous les acteurs qui œuvrent dans la lutte contre les pires formes de travail des enfants ainsi que leurs préoccupations.

« S’agissant du plan en cours, son élaboration par la volonté de sa direction est d’accentuer ses efforts de lutte contre les pires formes de travail des enfants dans la région », a-t-il justifié.

Son objectif étant de réduire le fléau de 10 % à son terme (fin 2023).

M. Traoré a signifié qu’il s’est agi de mettre à la disposition des partenaires sociaux, techniques et financiers, un outil organisé et planifié pour une meilleure intervention.

« Le plan est mis en œuvre en partenariat avec le projet CLEAR COTTON et la Coordination nationale des associations d’enfants et jeunes travailleurs du Burkina Faso. Avec un coût initial de plus de 42 millions F CFA, il se décline en 29 activités réparties en trois axes », a-t-il indiqué.

Le contrôleur de travail, Nestor Keylem, a dans une communication, souligné que la mise en œuvre du plan d’actions régional de lutte contre les pires formes de travail des enfants a connu des difficultés.

Il a cité entre autres, l’absence de partenaires financiers et l’insuffisance du budget de la direction marqué ces dernières années par des régulation

Néanmoins, s’est-il réjoui, les efforts ont permis de mener 14 sorties de sensibilisation dans le secteur agricole dans les communes de Ouarkoye, Bondokuy et Tchiériba.

M. Kyelem a soutenu que ces visites ont permis de toucher 16 propriétaires de champs de coton et de dénombrer plus de 75 enfants travailleurs dans ces exploitations agricoles.

Egalement, 244 acteurs intervenants dans la protection de l’enfance ont été formés sur la problématique.

En perspectives, la direction régionale en charge de la Protection sociale entend effectuer des sorties de sensibilisation dans les débits de boissons, dans les restaurants et aussi d’organiser un atelier de formation et de plaidoyer au profit des acteurs régionaux.

« Pour une efficacité de leur outil, d’énormes défis doivent être relevés, notamment l’adhésion de tous les acteurs intervenant dans le domaine, l’instauration de la sécurité au plan national et la mobilisation des ressources financières et matérielles », a ajouté le contrôleur de travail.

Le directeur régional en charge de la Famille, Boureima Nacanabo, a salué la participation des acteurs et compte sur leur engagement pour mettre fin aux pires formes de travail des enfants dans tous les secteurs d’activités.

Pour lui, le changement de mentalité provient nécessairement des cellules organisées qui agissent au sein de leur communauté à la base.

Agence d’information du Burkina

AS/hb/bz

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