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Saint-Valentin au Burkina : L’amour à l’épreuve de la galère et de l’insécurité

Publié le mardi 14 fevrier 2023  |  Le Pays
Un
© Autre presse par DR
Un bouquets de fleurs des rose
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Le 14 février de chaque année, est célébrée dans de nombreux pays, la fête des amoureux. Jadis occidentale, la Saint-Valentin, puisque c’est d’elle qu’il s’agit, est entrée, depuis quelques années, dans bien des habitudes des Africains. Si cette fête qui remonte à la Rome antique, est l’occasion pour les couples d’échanger des cadeaux comme preuve d’amour, force est de constater que cet esprit a été dévoyé. Du moins, c’est ce qu’on est tenté de dire parce que le business a pris le dessus. On ne se contente plus de simples roses. Certains vont jusqu’à offrir des cadeaux de luxe tels que des voitures ou des villas à leur dulcinée. D’autres participent à des soirées mondaines organisées par des hôtels de luxe et autres restaurants et night-clubs. Que la fête soit sobre ou grandiose, les Burkinabè pourront-ils s’offrir ce luxe cette année ? Pas si sûr. En effet, le pays traverse l’une des pires crises sécuritaires de son histoire, doublée de morosité économique ; tout cela dans un environnement sous-régional et international de vie chère due en partie à la guerre en Ukraine. Dans un tel contexte, les citoyens auront-ils l’esprit à la fête ? Rien n’est moins sûr. Le moins que l’on puisse dire, c’est que l’amour est à l’épreuve de l’insécurité et de la galère. C’est dire si on ne serait pas surpris de voir moins d’amoureux et amoureuses déambuler dans les rues de la capitale Ouagadougou dans la nuit du 14 février, surtout que la fête de cette année ne tombe pas sur un week-end. En tout cas, une chose est certaine : jusqu’à hier, il n’y avait pas de ferveur autour de cette fête.

Il faut appeler les amoureux nantis à la modération et les moins nantis à la raison

Cela dit, il faut avoir foi en l’adage selon lequel l’amour peut tout. Si des raisons objectives et subjectives peuvent empêcher certains d’exprimer leur amour à cette occasion, l’amour ne mourra cependant pas au pays des Hommes intègres, le 14 février. Loin s’en faut. Il s’en trouvera des gens qui célébreront cette fête. La célébration de la Saint-Valentin au Burkina, dans cette période de crise sécuritaire sans précédent, pourrait en effet s’apparenter à une forme de résilience surtout que l’histoire nous enseigne que Valentin fut décapité par le roi Claude II, parce qu’il aurait refusé de se soumettre à ses injonctions, notamment l’interdiction de célébrer des mariages en période de guerre. En tout cas, la célébration de cette fête laïque permet d’oublier un tant soit peu les soucis majeurs de la vie, mais surtout de cultiver plus d’amour et d’harmonie au sein des foyers et par ricochet, tendre vers une société de paix. Pour ce qui est du reste, il faut appeler les amoureux nantis à la modération et les moins nantis à la raison. Cela est d’autant plus important que bien des couples se sont brisés le jour de la Saint-Valentin juste parce que « Valentin » n’avait pas de quoi acheter un présent pour « Valentine ». Pourtant, le 14 février ne devrait pas être le baromètre de l’amour puisqu’il se vit durant les 365 jours que compte l’année. La gent féminine surtout, doit se rendre à l’évidence que la Saint-Valentin n’est pas la fin du monde. Même en temps normal, certains ne s’intéressent pas à cette fête a fortiori en cette période de vaches maigres. Ce serait donc une grosse erreur surtout pour les « Valentine » qui n’auront pas de cadeaux, d’accabler leurs « Valentin » au point de les pousser à la deception. Vivement donc que la raison prévale !

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