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Burkina Faso/Transport : Des commerçants dénoncent la «corruption» au niveau des frontières

Publié le mardi 14 fevrier 2023  |  Libreinfo.net
Corruption
© Autre presse par DR
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Le mouvement des commerçants et auditeurs contre la vie chère a dénoncé, le 13 février 2023, à Ouagadougou, la taxation des surpoids des marchandises par l’Office national de sécurité routière (ONASER) à la frontière Togo-Burkina. Ils appellent à l’harmonisation de la charge à l’essieu des véhicules de transport de marchandises pour « éviter la corruption » au niveau des frontières.

Les commerçants et auditeurs du Burkina se sont réunis ce lundi 13 février 2023 face aux hommes de médias pour dénoncer certaines pratiques de l’Office national de la sécurité routière (ONASER).

Ils appellent à l’harmonisation de la limitation de la charge à l’essieu des véhicules de transport de marchandises dans les pays de l’UEMOA (Union économique et monétaire ouest africaine).

Ils estiment que les écarts dans la fixation des limitations de charges entre le Burkina Faso et ses pays voisins occasionnent des pratiques de corruption, notamment aux postes frontaliers de Cinkansé, au Togo.

Au cours de cette conférence de presse, ils ont expliqué qu’au Burkina Faso, la limite de charge à l’essieu est de 55 tonnes pour les véhicules de 7 et 8 essieux alors qu’au Togo, elle est de 64 tonnes. Chaque tonne de surplus est taxée à plus de 50 000 F. CFA disent-ils.

« Les surpoids sont d’office taxés abusivement par l’ONASER, qui encaisse de fortes sommes qui ne vont pas dans les caisses de l’Etat » estime M. Abdoul Aziz Ouédraogo, secrétaire général du mouvement des commerçants et auditeurs.

Selon ce responsable, les pénalités de surpoids appliquées par l’ONASER sont « détournées par des agents.»

« Si ces pénalités payées entraient dans les caisses du trésor pour soutenir l’effort de guerre, nous serions les plus heureux » indique M. Abdoul Aziz Ouédraogo.

Il ajoute : « Lorsque nous payons les pénalités, il n’y a pas de reçu. Si tu veux parler de reçu, tes marchandises vont rester à la frontière pendant une semaine voire un mois.»

A en croire les commerçants, si l’Etat parvenait à harmoniser la limitation des chargements avec les pays voisins « les prix des produits pourraient subir une baisse sensible au bonheur des populations.»

« Comme vous le savez, les commerçants ne vont pas travailler à perte. Les pénalités payées à la frontière sont appliquées aux prix des marchandises. Ce qui alimentent davantage la vie chère » explique M. Ouédraogo, le secrétaire général du Mouvement des commerçants et des auditeurs.

Par Daouda Kiekieta
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