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Poste de contrôle frontalier de Cinkansé : Des commerçants furieux contre l’ONASER

Publié le lundi 13 fevrier 2023  |  Sidwaya
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© Autre presse par DR
Des fruits et Légumes
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Le Mouvement des Commerçants et des Auditeurs contre la vie chère de Ouagadougou a animé, ce lundi 13 février 2023 dans la capitale burkinabé, une conférence de presse pour dénoncer la facturation de l’Office National de Sécurité Routière (ONASER) relative au poids des camions transportant des marchandises.

Le Mouvement des Commerçants et des Auditeurs contre la vie chère de Ouagadougou était face à la presse ce lundi 13 février pour dénoncer « la non-conformité du tonnage autorisé au Burkina avec celui des pays membres de l’UEMOA ».

Le Secrétaire général dudit Mouvement, Abdoul Aziz Ouédraogo, a affirmé que c’est la bascule qui pose problème et que « les pratiques de l’Office National de Sécurité Routière (ONASER), fixant les limites de chargement pour des camions transportant les marchandises, ne correspondent pas à ce qui se passe dans d’autres pays de l’espace UEMOA dont le Togo ». Pour lui, la bascule utilisée au Togo est différente de celle utilisée au niveau du Burkina Faso.

« Au port de Lomé, c’est un chargement de 64 tonnes qui est requis avec le poids du véhicule, par contre au niveau du Burkina Faso, la charge autorisée est de 55 tonnes. Une fois le chargement fait au port, arrivé au poste de contrôle de Cinkansé au Burkina Faso, le transporteur ne peut pas passer, parce qu’il y a un surplus de poids », a déploré Idrissa Sanfo, transporteur et membre du Mouvement. Il a affirmé que sur chaque surplus de poids, une pénalité est appliquée.

Selon le SG du Mouvement, M. Ouédraogo, la facturation des surpoids n’est pas sans conséquence sur les coûts d’enlèvement des marchandises de chaque commerçant. Il a déploré le fait que les surpoids constatés sont d’office « taxés abusivement » par l’ONASER, qui fait payer des montants colossaux aux transporteurs.

« Les sommes payées sont élevées et peuvent aller jusqu’à 500 000 F CFA », a-t-il dit.

Il a par ailleurs révélé que les pénalités payées ne rentrent pas dans les caisses du Trésor public puisque les transporteurs affirment qu’ils ne reçoivent pas de reçu après le paiement de la somme demandé.

« Ces sommes sont soutirées pour le compte du personnel de l’ONASER qui se les partage à la fin de leur mission à Cinkansé. C’est une poule aux œufs d’or qui s’y trouve », a-t-il dénoncé.

Le SG a estimé que de telles pratiques ne peuvent pas perdurer, car le pays a besoin de ces ressources financières pour se construire.

C’est pourquoi, le Mouvement a interpellé le gouvernement à prendre à bras le corps cette situation de corruption qui prévaut dans ce poste de contrôle frontalier de Cinkansé. Selon lui, les autorités peuvent s’inspirer de ces pratiques pour établir des reformes qui visent à orienter ces montants de pénalité pour alimenter un fonds d’entretien routier comme c’est le cas au Togo.

Wamini Micheline OUEDRAOGO
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