Ouagadougou (Burkina Faso) - Au terme d'un mini-sommet à Ouagadougou, les trois pays en transition en Afrique de l'Ouest souhaitent mutualiser leurs forces.
Le Premier ministre burkinabè, Me Apollinaire Kyelem de Tembela a annoncé, la création d'une fédération entre le Mali, la Guinée et le Burkina Faso. Il a exprimé ce vœu au cours d'un diner qu'il a offert, jeudi soir, aux ministres des Affaires étrangères malien Abdoulaye Diop et guinéen Morissanda Kouyaté, qui ont participé à un mini-sommet à Ouagadougou, auprès de la cheffe de la diplomatie burkinabè Olivia Rouamba.
" Il n’y a pas longtemps, Ibrahim Cissé a fait le trajet à pied, de Bamako à Ouagadougou, pour nous appeler à la fédération. Nous devons mesurer la détermination de ce citoyen malien. Allons-nous laisser cela sans suite ? (...) Nous devons jeter les bases qui vont permettre de réaliser ce rêve", a indiqué Me Apollinaire Kyelem de Tembela qui dit porter les aspirations des populations africaines.
Il a estimé que ce n'est pas un fait de hasard si les trois pays sont en Transition au même moment. "Si nous nous retrouvons, c’est pour essayer de mettre en commun ce qui nous réunit et mettre de côté ce qui pourrait nous diviser", a soutenu le chef du gouvernement du Faso.
Il a affirmé que le premier acte concret de cette fédération devrait être la réalisation du chemin de fer Ouagadougou-Bamako-Conakry qui, dit-il, va permettre de mener une politique d’intégration.
Le Premier ministre a appelé les trois pays à être les précurseurs de la fédération des pays africains. "D’autres pays viendront nous rejoindre. (...) Nous tenons le flambeau. Si nous chutons, nous laisserons nos populations désemparées. Nous ne pouvons pas prétendre les diriger sans connaitre leurs aspirations et sans prendre le risque pour les réaliser. Il nous faut forcément aller de l’avant vers l’intégration ", a-t-il invité.
Le Burkina Faso, le Mali et la Guinée ont organisé, jeudi 09 février à Ouagadougou, une rencontre tripartite "dans le cadre des consultations politiques sur des sujets d'intérêt commun".