Burkina Faso : La question des OGM au cœur d’une animation scientifique à Ouagadougou

Publié le vendredi 10 fevrier 2023 | Libreinfo.net

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Burkina Faso : La question des OGM au cœur d’une animation scientifique à Ouagadougou

Le département de biologie végétale et physiologie végétale de l’université Joseph Ki-Zerbo de Ouagadougou a organisé, le 9 février 2023, une animation scientifique sur les organismes génétiquement modifiés (OGM) . L’objectif est de susciter des vocations de chercheurs dans ce domaine important.

Par Daouda Kiekieta

Face aux aléas climatiques, à la prolifération des maladies virales et des insectes ravageurs, les organismes génétiquement modifiés (OGM) semblent devenir des moyens incontournables dans divers secteurs d’activités, dont l’agriculture.

Pourtant, cette question de l’utilisation des OGM reste un sujet à polémique au sein de l’opinion burkinabè.

C’est pour inciter les jeunes chercheurs à s’intéresser que le département de biologie végétale et physiologie végétale de l’université Joseph Ki-Zerbo a organisé une animation scientifique ce jeudi 9 février 2023 sur la biosécurité et les biotechnologies modernes.

Cette animation est placée sur les thèmes suivants : « Biotechnologies modernes, leurs applications dans l’agriculture » et « Biosécurité, dispositif législatif et procédures d’octroi des autorisations d’expérimentation des OGM au Burkina Faso. »

Selon Dr Edgar Traoré, coordinateur du Forum ouvert sur les biotechnologies agricoles (OFAB), il y a une confusion entre la biotechnologie moderne et les OGM.

« Il y a des efforts de recherche par voies conventionnelles qui donnent des produits conventionnels, à ne pas confondre avec OGM », indique Dr Traoré.

Pour lui, la résistance des populations face aux OGM est due aux intérêts croisés des acteurs concernés.

« Sinon de façon rationnelle, ceux qui combattent ne peuvent pas dire pourquoi ils le font », estime Dr Traoré.

Pourtant, poursuit-il, « les OGM sont des technologies alternatives pour répondre aux besoins alimentaires croissants des populations tout en sauvegardant les sols exploitables et en réduisant l’utilisation des pesticides » .

Au nombre des avantages qu’offrent les OGMs, il explique qu’une plante OGM peut-être « plus résistante aux ravageurs, aux maladies, à la sécheresse, aux inondations ».

Cependant, ces OGM présentent également des risques notamment le danger d’introduire des allergies et autres facteurs antinutritionnels dans les aliments, le risque que les ravageurs développent une résistance aux toxines produites par les cultures génétiquement modifiées.

C’est en ce moment qu’intervient le rôle de l’Agence nationale de la biosécurité (ANB).

Selon son directeur de la communication, Dr Zezouma Sanon, l’ANB est comme un « garde-fou contre les éventuels dommages lors de l’utilisation de la biotechnologie ou les OGM ».

Au sein de l’ANB, Dr Sanon estime que le défi actuel est d’avoir une grande expertise dans le domaine en augmentant l’enseignement de cette discipline dans les Universités du Burkina Faso.

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