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Burkina Faso/Justice: « Oui, je reconnais avoir appelé à la mort de M. Newton Ahmed Barry» Mohamed Sinon

Publié le samedi 4 fevrier 2023  |  Libre Info
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M. Mohamed Sinon a comparu ce 3 février 2023 au Tribunal de grande instance Ouaga I pour avoir appelé à la mort du journaliste Ahmed Newton Barry. Le procureur a requis contre lui 24 mois de prison et une amende de 500 000 FCFA, le tout assorti de sursis.

Lorsqu’il a comparu à la barre, pour répondre des faits de « mise en danger de la vie d’autrui, intolérance, et menace sous condition», Mohamed Sinon a vite reconnu les faits.

« Oui, je reconnais avoir appelé à la mort de M. Newton Ahmed Barry. Je reconnais les offenses. C’est dans l’excès que la parole est sortie» a lancé l’accusé à l’endroit du juge qui lui a demandé s’il reconnaissait les faits qui lui sont reprochés.

Face au tribunal, M. Mohamed Sinon poursuit en ces termes : « Les paroles de Newton Ahmed Barry peuvent amener les ethnies à se tuer. Voilà pourquoi j’ai proféré ces paroles, car je veux la paix. Aujourd’hui, je regrette mes paroles. Mais l’ai fait pour la paix.»

M. Mohamed Sinon va même déclarer qu’il n’a pas connaissance des lois qui régissent la liberté d’expression dans le pays, car n’ayant pas, selon ses propos, fait l’école classique.

Dans son réquisitoire, le procureur a demandé à ce que l’accusé soit condamné. Ainsi, il a requis contre lui 24 mois de prison et une amende de 500 000 F. CFA, le tout assorti de sursis.

La victime, le journaliste Ahmed Newton Barry, ne s’est pas présenté au tribunal.

Le verdict est attendu le 10 février 2023.

Depuis le 23 janvier 2023, M. Mohamed Sinon a été déposé à la Maison d’Arrêt et de Correction de Ouagadougou (MACO).

Dans une vidéo qui avait circulé sur la toile, ce jeune commerçant de 34 ans, présenté comme un activiste burkinabè, appelait à l’assassinat du journaliste Newton Ahmed Barry, ancien président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI).

A la veille de sa comparution, le 2 février 2023, certaines organisations de la société civile avaient demandé pardon au nom du prévenu et avaient réitéré leur engagement à promouvoir les valeurs citoyenneté, de paix et de cohésion sociale.
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