Au moins 28 personnes, tant des militaires que des civils, ont été tuées lors de deux attaques menées par des inconnus armés dimanche et lundi au Burkina Faso, ont annoncé mardi les autorités régionales et l'armée dans des communiqués séparés.
Quinze civils ont d'abord été tués dimanche dans la province de la Comoé (ouest), proche de la Côte d'Ivoire, a précisé le colonel Jean-Charles Somé, gouverneur de la région des Cascades. Les corps ont été retrouvés dans le village de Linguekoro. Selon lui, deux minibus venant de Banfora ont été interceptés samedi soir à Linguekoro par des inconnus armés.
Les passagers, huit femmes et 16 hommes, ont alors été débarqués. Les huit femmes et un homme ont été relâchés, tandis que les deux véhicules ont par la suite été incendiés et les autres passagers enlevés, a poursuivi M. Somé. Il a ajouté que les corps des victimes présentant des impacts de balles ont été retrouvés près du village de Linguekoro.
L'état-major général des armées a de son côté indiqué que dix gendarmes et deux supplétifs de l'armée ont été tués lundi lors d'une attaque menée par des inconnus armés à Falangoutou, une localité de la province sahélienne du Séno. Un civil a également perdu la vie, tandis qu'au moins cinq gendarmes ont été blessés et qu'une dizaine d'autres sont toujours recherchés.
L'armée a précisé par ailleurs que les corps d'une "quinzaine de (...) terroristes ont été retrouvés lors des opérations de ratissage qui sont toujours en cours".
L'insécurité qui sévit au Burkina Faso depuis 2015 a coûté la vie à de nombreuses personnes et fait des milliers de déplacés, rappellent des observateurs locaux.