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Ouattara à l’Elysée : Le Mali et le Burkina en apéro et plat de résistance

Publié le mercredi 25 janvier 2023  |  Aujourd`hui au Faso
Ouattara
© Autre presse par DR
Ouattara à l’Elysée : Le Mali et le Burkina en apéro et plat de résistance
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Affaire 49 militaires ivoiriens emprisonnés au Mali, puis libérés par grâce présidentielle, rupture des relations Mali-France, escalade diplomatique au Burkina (demande de remplacement de l’ambassadeur) et fin de la coopération militaire avec Sabre, même si les vieux Accords de défense France-Burkina de 1961 existent.

Bref, le duo Mali-Burkina, sera bien au cœur de l’aparté élyséen d’aujourd’hui 25 janvier 2023 entre Alassane Ouattara et Emmanuel Macron. Le tournant ou le changement de logiciel dans le partenariat France-Burkina-Mali, que d’aucuns commencent à agglomérer en une esquisse d’une seconde décolonisation (Lire page 4) ne saurait laisser Emmanuel Macron de marbre. Encore moins son homologue ivoirien.

Que faire dans une Afrique de l’Ouest qui s’est soulevée contre une politique française jugée rabaissante, improductive et rétrograde ?

Par quelle chiquenaude, le discours de Macron à Ouaga en novembre 2017 a-t-il produit un effet à rebours dans les rues de Bamako et de la capitale burkinabè ?

A l’Elysée aujourd’hui 25 janvier, immédiatement, il y a cette patate chaude de Sabre dont les 400 éléments doivent trouver un point de chute, et le matériel à exfiltrer. Vers où aura lieu cette réarticulation ? Le Niger qui a déjà une partie de Barkhane ? La Côte d’Ivoire peut-être, mais attention au syndrome malien et burkinabè. Car si ce pays premier de l’ex-précarré est relativement préservé du terrorisme, et du prurit politique anti-française, les effluves des années 2000 où eurent lieu de violentes actions contre la France, peuvent de nouveau se faire entendre.

Le président Alassane Ouattara, lui-même, fin connaisseur de la sous-région n’ignore pas que l’heure est grave, et si l’escalade se poursuit au Mali et au Burkina, tout peut basculer. Que peut-il conseiller à Jupiter face à ce dur désir de changement des règles du jeu dans le partenariat France-Mali-Burkina dont certes les strates de ruptures ne sont pas au même degré, mais qui sont indicatives qu’entre la France et une partie de l’Afrique, ça ne va pas ?

Il y a sans doute urgence à revoir tout cela changer de langage, discuter autour d’une table, redéfinir les règles du jeu, en ignorant la Russie ou Wagenr, qui manifestement surfent sur cette vague de désamour. C’est par un changement Copernicien de la manière de traiter avec les Africains, de mieux les comprendre, c’est par de nouvelles postures que ce qui ressemble à un silencieux maelstrom sahélien pourra s’estomper.
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