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Burkina Faso : un an déjà que Paul-Henri Sandaogo Damiba renversait Roch Marc Christian Kaboré

Publié le mercredi 25 janvier 2023  |  libre info
Roch
© Autre presse par DR
Roch Kaboré
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Ce 24 janvier 2023 marque le premier l’anniversaire de la chute du président Roch Kaboré, le 24 janvier 2022 suite à un coup d’Etat du lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba avec jeunes officiers. Tout est parti d’ « un mouvement d’humeur » de militaires dans plusieurs casernes du Burkina. Ce mouvement a abouti à un changement de régime. Libreinfo.net rappelle les moments forts de cet événement.

Nuit du 22 au 23 janvier 2022
Des mutineries sont signalées dans des casernes militaires dans la nuit du 22 au 23 janvier 2022 simultanément dans la capitale et dans d’autres villes du pays.

Du camp militaire Baby Sy de Ouagadougou situé au côté sud de la capitale, qui abrite la troisième région militaire du pays, à la Base aérienne non loin de l’aéroport international de Ouagadougou en passant par le camp militaire Sangoulé Lamizana, au côté ouest de la ville, des tirs nourris éclatent. À Kaya (100 km de Ouagadougou) et à Ouahigouya (175 km de la capitale) des tirs sont également entendus.

Aux environs du domicile du chef de l’Etat, Roch Marc Christian Kaboré, situé au quartier populaire Patte-d’Oie de Ouagadougou, des coups de feu sont également entendus et un hélicoptère survole son domicile durant la même nuit.

23 janvier 2022
Avant 9h: Aucune information officielle sur les événements de la nuit. La population est dans une inquiétude totale. La connexion mobile est coupée sur toute l’étendue du territoire sur ordre des autorités.

Des rumeurs font état de l’arrestation et de la détention du président Kaboré au camp de la gendarmerie nationale de Paspanga, un quartier de la capitale.

À partir de 9h, l’on assiste à une édition spéciale à la RTB (Télévision nationale du Burkina) : le ministre burkinabè des armées, le Général de Brigade Aimé Barthélémy Simporé apparait à l’écran, l’air grave. Il rassure en disant que la « situation est sous contrôle ».

Voici un extrait de sa déclaration :« Je démens formellement. Le chef de l’Etat n’a pas été arrêté. Aucune institution de la république n’a été pour le moment inquiétée(…). Pour le moment, tout est sous contrôle ». Le Ministre Simporé demande à la population de vaquer normalement à ses occupations.

Durant toute la journée du 23 janvier, la situation reste tendue. Les grands axes de la capitale restent contrôlés par des militaires armés jusqu’aux dents.

Le camp Sangoulé Lamizana, situé à la sortie ouest de Ouagadougou, où des tirs concentrés ont été entendus toute la nuit du 23 janvier, demeure inaccessible pour d’éventuelles négociations entre la hiérarchie militaire et les soldats qui ont pris les armes.

Dans la soirée, le Président de la Commission de la CEDEAO d’alors, M. Jean-Claude Kassi Brou, dans un communiqué rendu public, se dit préoccupé de la situation au Burkina Faso. M. Brou invite les militaires burkinabè à « demeurer dans une posture républicaine » et à « privilégier le dialogue avec les autorités ».

20h : Couvre-feu instauré jusqu’à 5h 30 sur toute l’étendue du territoire national.

Fermeture des établissements d’enseignement scolaire et universitaire par le ministère de l’Éducation nationale.

24 janvier 2022
Matinée : Très tôt le matin, les images de trois véhicules criblés de balles font le tour de la toile. Ces véhicules sont retrouvés à une centaine de mètres du domicile du président Roch Marc Christian Kaboré à la Patte d’Oie. Des véhicules de types V8 blindés avec des vitres brisées et des traces de sang sont visibles sur l’un d’eux. Ils appartiendraient à la garde présidentielle.

Le 24 janvier 2022, la confusion perdure. Les négociations engagées entre mutins et autorités ne semblaient pas donner une issue favorable.

Après-midi : Le contenu d’un tweet daté de 14h05, sur le compte officiel du président Kaboré(habituellement très présent sur ce réseau social), est rendu public : « J’invite ceux qui ont pris les armes à les déposer dans l’intérêt supérieur de la Nation. C’est par le dialogue et l’écoute que nous devons résoudre nos contradictions ».

Les mutins prennent position devant la RTB .Une annonce de déclaration défile sur l’écran de télévision nationale.

17h 26mn : des militaires en treillis apparaissent sur les écrans de la télévision nationale. Leur porte-parole, le capitaine Sidsoré Kader Ouédraogo, le premier visage des militaires en mouvement lit la toute première déclaration annonçant :la prise du pouvoir par le Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR) conduit par le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba. ; la dissolution du gouvernement et du parlement et la fermeture des frontières terrestres et aériennes.

Tard dans la nuit : Dans une lettre lue à la télévision nationale et diffusée sur les réseaux sociaux, en fin de soirée du 24 janvier, le président Roch Marc Christian Kaboré dit avoir démissionné de ses fonctions de chef de L’État.

Le président Roch Marc Christian Kaboré vient ainsi de perdre le pouvoir après avoir été réélu en novembre 2020 pour un second mandat de cinq ans avec 57,87% des voix.

Une nouvelle ère politique recommence au Burkina Faso avec les militaires au pouvoir.
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