Le porte-parole du gouvernement du Burkina Faso, Jean Emmanuel Ouédraogo, a confirmé lundi que le Burkina Faso avait donné un mois à la France pour retirer ses troupes du territoire burkinabè, affirmant que cette dénonciation était prévue dans les termes de l'accord militaire.
"Cette dénonciation est dans l'ordre normal des choses parce qu'elle est prévue dans les termes de l'accord militaire qui permet le déploiement des forces françaises au Burkina Faso. L'article 16 prévoit cette dénonciation, une sorte de préavis qui laisse un mois à la partie française de céder à cette requête", a déclaré lundi le porte-parole à la télévision nationale (RTB).
M. Ouédraogo a ajouté que cette dénonciation était dans "l'ordre normal des choses", car les autorités françaises ont indiqué à plusieurs reprises la responsabilité des autorités burkinabè dans la présence des forces françaises au Burkina Faso.
Il revient aux autorités burkinabè dans le cas échéant de demander le départ des forces françaises et de dénoncer l'accord militaire qui permet à ces forces de se stationner à Ouagadougou, a-t-il expliqué.
Toutefois, le porte-parole du gouvernement a assuré que cette dénonciation "n'est pas liée à un évènement particulier", mais "elle est liée seulement à la volonté des autorités de la transition et du soutien de l'ensemble du peuple burkinabè".
Cette décision du gouvernement burkinabè intervient alors que les manifestations pour réclamer le départ des soldats français sur le sol burkinabè sont fréquentes.
Vendredi dernier, des milliers de manifestants sont descendus dans les rues de Ouagadougou, capitale du Burkina Faso, pour exiger le départ de l'ambassadeur de France au Burkina Faso, Luc Hallade, et des forces françaises stationnées dans le camp de Kamboinsin, au nord-est de la capitale.