Le Premier ministre, Apollinaire Joachimson Kyelem de Tambela a reçu en audience, le Collège des conseillers du Conseil supérieur de la communication (CSC), avec à sa tête, le Président de ladite institution, Abdoulazize Bamogo. Une rencontre d’échange qui a permis d’aborder plusieurs points en rapport avec la vie du CSC et solliciter l’accompagnement du chef du Gouvernement.
Le CSC a voulu par cette visite de courtoisie, remercier le Premier ministre, pour sa présence effective lors de l’installation le 23 décembre 2022, de son président, nommé par décret le 6 décembre 2022, suite à une longue période de crise.
Pour Abdoulazize Bamogo, la présence du Premier ministre a non seulement rehaussé l’éclat de la cérémonie et a prouvé que le CSC est de nouveau en ordre de fonctionner.
Profitant de cette rencontre, le président du CSC a présenté les membres du conseil au Premier ministre, avant de décliner la vision de son institution. La vision du CSC en cette période difficile de la vie de notre nation est la lutte contre la désinformation des citoyens et la propagation des fausses informations, la sensibilisation sur la responsabilité sociale des médias, la réalisation de campagnes d’éducation aux médias, afin de réduire les discours violents sur les réseaux sociaux.
Pour mener ces différentes actions, le président du CSC a sollicité l’accompagnement du Premier ministre, chef du Gouvernement. Car selon lui, des reformes sur le plan législatif seront nécessaires, de même sur le fonctionnement de l’institution.
En réponse aux préoccupations, le Premier ministre a d’abord souhaité que le CSC révise ses textes, afin d’éviter que l’institution ne soit prise en otage par les politiques. « Le CSC doit être un organe professionnel entre les mains des professionnels », a estimé Me Kyelem. Le Chef du gouvernement a aussi souhaité que le CSC puisse se pencher davantage dans la régulation des médias, surtout au niveau des plateaux de débats télévisés.
Pour le Premier ministre, « il faut être responsable. Il faut d’abord préserver le pays, afin que les plateaux télé puissent toujours exister. La liberté d’expression n’est pas un lieu d’anarchie ».
« On ne construit rien sans discipline. Il est plus que nécessaire de recadrer la communication au niveau des médias, pour éviter la pagaille. L’on se rappelle toujours de la radio mille collines au Rwanda qui a joué un rôle déterminant dans le génocide dans ce pays. Ce n’est pas parce que l’on est sur un plateau de télévision ou dans un studio avec un micro que l’on doit se croire tout permis », a renchéri le chef du Gouvernement.