La Maison de l’entreprise du Burkina Faso a initié une rencontre d’information et de sensibilisation de ses membres sur les innovations et modifications fiscales opérées au sein de la loi de finances 2023, le jeudi 19 janvier 2023, à Ouagadougou.
Les chefs d’entreprises et autres contribuables du secteur privé sont désormais informés des innovations et modifications fiscales de la loi de finances gestion de 2023. Une opération de sensibilisation facilitée par la Maison de l’entreprise du Burkina Faso (MEBF) qui se veut une rencontre de mise à niveau de ses membres sur la fiscalité actualisée, a été organisée, le jeudi 19 janvier 2023, à Ouagadougou.
Pour le Directeur général (DG) de la MEBF, Karim Ouattara, la loi de finances 2023 a été élaborée sur la base des priorités et des choix stratégiques définis par le gouvernement ainsi que de l’évolution socio-économique du Burkina Faso. Ainsi, la rencontre du jour visant à donner des informations utiles sur ladite loi, a-t-il indiqué, est opportune afin de faciliter le travail des entrepreneurs. Selon Karim Ouattara, il est important de connaitre les dispositions fiscales imposables aux entreprises.
« Connaitre le contenu de la loi de finances, c’est aussi se donner les moyens de gérer son entreprise dans la transparence et de façon citoyenne », a fait savoir M. Ouattara. Il a salué les efforts du gouvernement qui, chaque année, à travers la Direction générale des impôts (DGI), apporte des innovations à la loi de finances de l’année en cours. Et d’ajouter qu’il est très important pour les entreprises d’avoir la bonne information, afin d’être en phase avec les nouvelles dispositions qui sont prises pour mieux gérer leurs activités.
Pour le directeur général des impôts, Daouda Kirakoya, c’est un acte patriotique de chercher à savoir les contours de la fiscalité. Il a félicité la MEBF, à cet effet. Il a précisé que des mesures d’élargissement de l’assiette fiscale et un ajustement technique ont été élaborés. Parmi ces mesures, les plus importantes sont entre autres, le rehaussement des taux d’imposition pour certains produits comme le tabac, les boissons alcoolisées et énergisantes, tout autre produit ayant droit d’assise.
Des mesures tendant à diminuer les impôts Au titre des allègements, a-t-il ajouté, il y a des mesures tendant à diminuer les impôts dans certains domaines. « Par exemple, nous avons les droits de mutation qui passent de 8% à 5%. Il y a également la main d’œuvre occasionnelle à laquelle les entreprises font recours et qui était imposée à 25% et dont l’imposition revient à 2% », a fait savoir le directeur général des impôts. Un autre volet, c’est la domiciliation fiscale évoquée par M. Kirakoya.
Il a fait comprendre qu’il existe beaucoup d’entreprises qui viennent exécuter des travaux au Burkina Faso et dont l’administration fiscale n’a pas de répondant au pays. Donc, a-t-il déclaré, à partir de 2023, il sera fait obligation de domiciliation fiscale à toutes les entreprises opérant sur le sol burkinabè. Mieux, a poursuivi Daouda Kirakoya, le dispositif financier national prévoit exiger le visa des états financiers pour permettre aux entreprises d’avoir des déclarations beaucoup plus complètes et sincères avant de payer leurs impôts. Pour M. Kirakoya, la loi fiscale est très dynamique parce qu’elle doit s’adapter aux réalités économiques et aux situations des différents contribuables.
Tout compte fait, le patron du fisc justifie les mesures fiscales comme une promotion du civisme fiscal (compris comme l’obligation de s’immatriculer au registre des contribuables, l’obligation de déposer ses déclarations fiscales dans les délais, l’obligation de payer ses impôts dans les délais, l’obligation de communiquer des informations exactes et complètes dans les déclarations).