Le Burkina Faso envisage de s’approvisionner en hydrocarbure avec la Guinée Conakry. Les autorités burkinabè ont exprimé le besoin de la mise à leur disposition des aires de stockage de ses produits pétroliers. C’était lors de la visite de travail de la délégation ministérielle burkinabè, conduite par madame la ministre en charge des Affaires étrangères, du 10 au 13 janvier 2023 en Guinée Conakry.
La question d’approvisionnement en hydrocarbure est un sujet qui préoccupe les autorités burkinabè. A cet effet, le gouvernement burkinabè veut se tourner vers d’autres horizons comme la Guinée Conakry.
Une délégation ministérielle burkinabè conduite par Madame Olivia Rouamba, la ministre des Affaires étrangères, s’est rendue en Guinée du 10 au 13 janvier 2023.
Elle a affirmé que cette visite entre dans le cadre du renforcement des liens d’amitié et de coopération entre les deux pays. « Nos échanges ont porté sur comment redonner vie aux cadres de concertations entre les pays » a laissé entendre Mme Rouamba.
La délégation burkinabè avec les autorités guinéennes, ont entamé des négociations afin d’accorder au Burkina Faso des facilités permettant l’utilisation du port de Conakry pour le transport de ses produits et équipements.
Par ailleurs, le Burkina Faso a demandé des aires de stockage de ses marchandises et de ses produits pétroliers. La Guinée a répondu favorablement.
Dans les mois à venir, le pays pourrait importer des hydrocarbures de la Guinée via le Mali. Ce pays voisin le fait déjà depuis des années à travers les ports de Cotonou et Lomé.
Depuis plusieurs années, le transport des hydrocarbures est en réflexion au Burkina.
Estimant que la demande des populations est devenue forte, les gouvernements précédents travaillaient à construire des pipelines entre Abidjan et Ouagadougou.
«Nous n’allons pas arriver à satisfaire la demande au Burkina si nous n’avons pas de pipeline. Donc le pipeline aujourd’hui s’impose à nous. Ce n’est plus un choix. Dans dix ans, si nous n’avons pas un pipeline, le Burkina Faso ne pourra pas avoir suffisamment de fuel pour sa population », déclarait dans une interview à Libreinfo.net l’ancien ministre en charge des Énergies, Bachir Ismaël Ouédraogo
Le Burkina Faso a connu une forte pénurie de carburant du super 91 dans la dernière semaine du mois de décembre 2022. Cette situation avait causé de longues files d’attentes dans les stations-services et la spéculation du prix du carburant chez certains revendeurs. Le litre du super 91 était vendu au prix de 3.000 FCFA dans les rues de Ouagadougou.
Le 11 janvier 2023, en conseil des ministres, le gouvernement burkinabè avait déclaré que l’Etat doit 489,69 milliards de F CFA à la société nationale des hydrocarbures (SONABHY) qui s’est à son tour endettée auprès des institutions financières locales et internationales.
A la date du 27 décembre 2022, le montant des factures impayées des fournisseurs de la SONABHY s’élevait à 149,81 milliards de F CFA, indiquait le gouvernement.