Dans le cadre de leur mission de contrôle de l’exécutif, les députés de l’Assemblée législative de Transition ont adressé, ce vendredi 13 janvier 2023, deux questions orales avec et sans débat aux ministres en charge de la Fonction publique, Bassolma Bazié et de la Communication, Jean Emmanuel Ouedraogo.
En l’occurrence, c’est le député Daniel Zoungrana qui est l’auteur des deux questions.
Il a d’abord interpellé le gouvernement sur la situation des fonctionnaires contraints de quitter leurs postes d’affectation à cause de la crise sécuritaire.
Selon le ministre en charge de la Fonction publique, Bassolma Bazié, ce sont environ 33 239 agents de huit ministères et 165 agents de l’Administration territoriale qui sont touchés par cette situation.
Il a expliqué que le principe de l’administration est de redéployer ces agents dans les structures administratives proches de leurs anciens postes susceptibles de les accueillir. « Le redéploiement hors de la région est une solution ultime », a t-il souligné.
Pour juguler cette situation, le ministre Bazié a annoncé que son département envisage l’élaboration d’un référentiel de gestion des ressources humaines de l’Etat et du service public en temps de crise, dans la mesure où, a-t-il relevé, la règlementation actuelle est inadaptée en la matière.
La deuxième question orale du député Zoungrana a porté sur la régulation des réseaux sociaux. C’est le ministre en charge de la Communication, Jean Emmanuel Ouedraogo, qui y a répondu.
« Il n’y a pas de textes spécifiques sur la régularisation des réseaux sociaux dans notre pays. Toutefois le code pénal modifié en 2019 contient un certain nombre de dispositions répressives sur les publications de fausses informations et d’informations sécuritaires », a-t-il expliqué.
Le Porte-parole du gouvernement a relevé également que plusieurs structures, dont le Conseil supérieur de la communication (CSC), participent, chacune à son échelle et au regard de ses compétences, à la régulation des médias et réseaux sociaux. Des Organisations de la société civile participent également à l’éducation aux médias.
Jean Emmanuel Ouedraogo a précisé qu’en tout état de cause, afin de mieux affiner la gouvernance des médias et des réseaux sociaux au Burkina, le gouvernement envisage la relecture de certaines lois relatives à l’audiovisuel et le renforcement des compétences, des attributions et capacités opérationnelles des instances de régulation pour leur permettre d’agir sur les utilisateurs des réseaux sociaux, sans entraver la liberté d’expression.