Burkina : 100 jours de gestion du pouvoir par le capitaine Traoré, ce qu’en pensent des acteurs de la société civile

Publié le vendredi 13 janvier 2023 | Libreinfo.net

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Rémunération des membres de la Transition : le Chef de l’Etat décide de garder son salaire de Capitaine

Le capitaine Ibrahim Traoré est a ses 100 jours de gestion du pouvoir d’Etat après le coup d’Etat 30 septembre 2022. Aujourd’hui, les réactions sont mitigées au sein des acteurs de la société civile. Si certains restent optimistes quant aux promesses du capitaine, d’autres par contre sont insatisfaits des premiers résultats.

Le coup d’Etat du 30 septembre 2022 a suscité, une fois de plus, un espoir chez une partie de la population. Les domaines sécuritaires et alimentaires étaient les principaux chantiers annoncés par le capitaine Ibrahim Traoré lors de sa prise du pouvoir.

Selon les propos de Mme Yéli Monique Kam, femme politique burkinabè et coordonnatrice du mouvement M30-Naaba Wobgo, grâce au rapprochement avec le Mali et à l’ouverture à la Russie, le pays a acquis « de nouveaux matériels et équipements militaires» pour lutter contre le terrorisme.

Pour elle, le renforcement des effectifs de l’armée avec les recrutements massifs des volontaires pour la défense de la patrie (VDP) a donné des résultats perceptibles.

« Il n’y a plus d’attaques de grande envergure ; les terroristes sont poursuivis jusqu’à leur retranchement» affirme Mme Kam.

Selon elle, les autorités ont démontré à la communauté internationale leur auto-détermination à assumer des choix de souveraineté et à gérer les affaires intérieures sans influence extérieure.

Pour sa part, l’Association Burkimbi Sini Ko Gnima (ABSKG) estime que le bilan est positif sur le plan sécuritaire, mais que les attentes restent énormes ; parce que beaucoup de zones restent sous occupation terroriste.

« Il faut aussi saluer la visite du Premier ministre en Russie qui montre une ouverture du pays avec d’autres partenaires qui peuvent nous aider dans la lutte contre le terrorisme», affirme M. Ismaël Nana, président de l’ABSKG.

Du côté du Réseau national des consommateurs du Faso (RENCOF), le constat est tout autre. M. Adama Bayala qui en est le président, bien que reconnaissant la volonté sincère du pouvoir en place de construire un Burkina Faso nouveau, estime que la transition manque de vision et de lisibilité.

Et M. Bayala de citer une série de lacunes de cette Transition : « Elle manque d’une stratégie de lutte contre le terrorisme et les autres fléaux ; elle manque d’un cadre opérationnel ; elle manque de moyens d’actions ; elle manque même de fédérer de toutes les intelligences et les compétences.»

Cependant, M. Adama Bayala note des actes forts posés par le président de la Transition.

« On a vu des symboles au niveau de la gouvernance, avec le nouveau chef de l’Etat ; il a ainsi renoncé à son salaire, révisé à la baisse les salaires des membres du gouvernement, redéfini les régions militaires et réglé sans calculs d’épicier la crise qui sévissait au Conseil supérieur de la communication» se félicite M. Bayala.

Par Daouda Kiekieta

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