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Salmata Ouédraogo, professeur à l’université du Québec à Chicoutimi : « les cerveaux africains peuvent être utiles au continent »

Publié le vendredi 13 janvier 2023  |  Sidwaya
Salmata
© Sidwaya par DR
Salmata Ouédraogo, professeur à l’université du Québec à Chicoutimi : « les cerveaux africains peuvent être utiles au continent »
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Professeure titulaire au département des sciences économiques et administratives de l’Université du Québec à Chicoutimi (UQAC) au Canada, Salmata Ouédraogo fait partie depuis le 27 septembre 2022, des 10 scientifiques qui ont brillé par leurs performances et contribué au rayonnement de l’institution. Dans cette interview qu’elle a accordée à Sidwaya, elle livre les secrets de sa brillante carrière et son rêve pour le développement de l’Afrique.

Sidwaya (S) : De votre parcours académique et professionnel, que peut-on retenir ?

Salmata Ouédraogo (S.O.) : Je suis titulaire d’un doctorat (Ph.D.) en économie appliquée obtenu à Montréal et je suis spécialisée en micro-économie appliquée au développement. Je détiens aussi un Diplôme d’études approfondies (DEA) en économie de l’environnement de l’université de Ouagadougou. J’ai fait toutes mes études jusqu’au DEA à Ouagadougou. J’enseigne au Baccalauréat (équivalent de la Licence), à la Maîtrise et au Doctorat à l’UQAC. J’ai déjà occupé le poste de directrice du recrutement et de la mobilité internationale au bureau de l’international et aussi le poste de direction des programmes de maîtrise en gestion des organisations et en gestion de projets. Je suis actuellement la responsable académique des programmes délocalisés de l’UQAC au Sénégal.

S : Comment vous aviez intégré l’université du Québec ?

S. O. : J’ai été embauchée à l’UQAC en août 2008 juste après l’obtention de mon doctorat et l’UQAC fait partie du réseau des universités du Québec qui regroupe dix établissements universitaires.

S : Le 27 septembre 2022, lors du gala annuel qui célèbre l’apport exceptionnel de dix de ses membres au fonctionnement et au rayonnement de l’institution, vous étiez parmi les heureux lauréats nommés au Cercle d’excellence de l’université du Québec. Quel a été votre ressenti de recevoir cette haute distinction ?

S. O. : J’étais très émue, fière et très touchée ! Cette distinction représente une reconnaissance de mes pairs et de mon institution.

S : Quels sont les travaux qui vous ont valu cette distinction ?

S. O. : J’ai surtout été distinguée pour mon « apport exceptionnel » au fonctionnement et au rayonnement de l’institution. Plusieurs réalisations tangibles m’ont valu cette distinction. On peut citer, par exemple, mes résultats probants sur le plan de l’enseignement, de la recherche et de l’encadrement d’étudiants. Je joue un rôle crucial dans l’intégration et la réussite des étudiants africains en général et ceux originaires du Burkina Faso en particulier.

S : Désormais, vous êtes parmi les excellents de l’université du Québec. Quels seront vos prochains défis ?

S. O. : C’est de continuer à faire ce que je fais déjà, en enseignement, en recherche et au soutien aux collectivités (ce sont les trois volets de la tâche d’un professeur, Ndlr). Renforcer les liens avec le continent africain, en continuant à y mener des projets. Et surtout crier sur tous les toits que les cerveaux africains, quel que soit l’endroit où ils sont, peuvent être utiles au continent, leur pays d’origine.

S : De nombreux Burkinabè voient en vous un modèle, une fierté nationale et internationale. Comment comptez-vous apporter votre riche expérience au développement du Burkina Faso ?

S. O. : Je suis très touchée par les messages de félicitations reçus des quatre coins du Burkina. J’entretiens des liens étroits avec mon continent d’origine qui se traduisent par différents projets de recherche partenariale que je mène sur le continent, soit seule ou avec d’autres collègues. Mes derniers projets portent premièrement sur les interventions psycho-sanitaires auprès des femmes violentées, la gestion de l’hygiène menstruelle auprès des personnes déplacées internes (au Burkina). Deuxièmement, sur les normes sociales et l’entrepreneuriat féminin au Burkina et au Sénégal.

Abdel Aziz NABALOUM
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