« A la date du 30 novembre 2022, l’Etat doit à ladite société 489,69 milliards F CFA obligeant celle-ci à s’endetter auprès des institutions financières locales et internationales ». Cette révélation a été faite mercredi par le Conseil des ministres qui dit chercher des solutions pour éponger sa dette et permettre à la SONABHY « de mieux sécuriser les approvisionnements du Burkina Faso en hydrocarbures ».
Le circuit d’approvisionnement du Burkina Faso en hydrocarbures est subdivisé en quatre (04) segments principaux que sont l’importation, le transport, le stockage et la distribution. Depuis sa création en 1985, la Société nationale burkinabè d’hydrocarbures (SONABHY) assure exclusivement l’importation et le stockage, les deux autres segments (transport et distribution) étant entièrement libéralisés.
Tributaire de la constante variation du prix du baril à l’international, le Gouvernement a adopté une politique des prix pour la vente des hydrocarbures axée sur le recours aux techniques de subventions des prix à la pompe, du gaz butane et des produits destinés à la production de l’électricité.
Cette politique a affecté au fil des années l’équilibre financier de la SONABHY à qui l’Etat reste redevable. A la date du 30 novembre 2022, l’Etat doit à ladite société 489,69 milliards F CFA obligeant celle-ci à s’endetter auprès des institutions financières locales et internationales.
A la date du 27 décembre 2022, le montant des factures fournisseurs de la SONABHY échues en souffrance de payement s’élève à 149,81 milliards F CFA.
Le Conseil a instruit les ministres chargés du dossier de proposer un schéma qui permettra de rompre avec la tendance à la dégradation continue de la situation de la SONABHY pour mieux sécuriser les approvisionnements du Burkina Faso en hydrocarbures.