Coopération Burkina-France : « Nous sommes prêts à poursuivre notre engagement dans un cadre nouveau » (Secrétaire d’Etat française, Chrysoula Zacharopoulou)
En séjour au Burkina Faso, la Secrétaire d’Etat française, Chrysoula Zacharopoulou, a animé une conférence de presse ce mardi 10 janvier 2023. Elle a abordé divers sujets relatifs aux relations actuelles, un peu troubles, entre son pays et celui des Hommes intègres.
En fin décembre, le Burkina a demandé à la France de procéder au changement de son ambassadeur qui n’inspirait plus confiance. Le retrait des troupes armées françaises est annoncé pour février. Avant deux « espions » d’origine française ont été expulsés du pays. Ces événements montrent à suffisance qu’entre le Burkina et son ancien colonisateur, ce n’est plus le parfait amour. Est-ce pour cette raison que la Secrétaire d’Etat française a été dépêchée à Ouagadougou ce mardi ? Rien n’est moins sûr. En tout cas, la diplomate Chrysoula Zacharopoulou était là lors d’un séjour où elle a eu des échanges avec le Chef de l’Etat dans la matinée et avec la presse dans l’après-midi. « Je suis venue ici pour parler de notre partenariat. On partage beaucoup de choses. L’avis de mon pays, c’est de pouvoir poursuivre et de renforcer avec ce partenariat », a t-elle ainsi situé l’objet de sa visite.
« La France est en mesure de faire moins ou faire plus. Mais elle est aussi capable de faire autrement (…) La France n’impose rien, elle est disponible pour créer un avenir ensemble », a t-elle aussi assuré
Sur le départ de l’ambassadeur, Luc Hallade, elle a indiqué des discussions se poursuivent : « Nous avons entendu le message des autorités, ils ont demandé de nouveaux visages (…) Nous nous sommes convenus de traiter ce sujet en bonne entente et dans les formes diplomatiques ».
Et concernant la volonté du Burkina d’aller vers le partenaire Wagner dans la lutte contre le terrorisme? « Je ne suis pas ici pour parler à la place des autorités de votre pays (…) Chaque choix a ses conséquences » ;
Nous définissons ensemble des termes de notre partenariat. La question sécuritaire et l'aide humanitaire sont une urgence. La force spéciale française est là depuis 2013 sous la demande des pays de la région. Nous sommes prêts à poursuivre notre engagement dans un cadre nouveau. Il n'est pas question de lutter contre le terrorisme à la place de nos partenaires, mais de la faire ensemble. Concernant la Force française, nous resterons aussi longtemps que notre présence sera souhaitée », a t-elle soutenu avant d’ajouter : La France n’impose rien (au Burkina Faso). Elle est disponible pour inventer un avenir ensemble. Personne ne peut dicter ses choix au Burkina Faso. Les Burkinabè l’ont rappelé à plusieurs reprises dans leur histoire y compris à leurs propres dirigeants.