Le 10 janvier 1994, au bord de l’océan Atlantique à Dakar au Sénégal, les dirigeants d’alors de 7 Etats de l’Afrique de l’Ouest, Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Mali, Niger, Sénégal et Togo, se réunissaient pour prendre une décision historique et majeure pour l’intégration régionale : la création de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA). Par cet acte, les Chefs d’Etat et de Gouvernement de notre espace ajoutaient à l’Union monétaire, née 32 ans plus tôt, une dimension plus économique. Ils seront rejoints officiellement dans notre Union le 2 mai 1997 par la
Guinée-Bissau.
Ils s’engageaient ainsi à œuvrer collectivement pour, notamment, renforcer la compétitivité des économies des Etats membres et créer en leur sein, un marché commun basé sur la libre circulation des personnes, des biens, des services, des capitaux et le droit d’établissement.
Vingt-neuf ans après sa création, notre Union a accompli des pas de géants. En témoignent les progrès en matière de convergence macroéconomique, d’harmonisation des législations et des politiques dans les secteurs économiques et
sociaux.
Ces avancées, nous les devons à nos plus Hautes Autorités qui, à travers leur instance que constitue la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement, ne cessent d’impulser et d’orienter nos actions en faveur de la construction d’un espace communautaire viable, dynamique et solidaire. Nous les devons aussi à votre attachement profond, chères concitoyennes et chers concitoyens, à l’idéal d’intégration, qui transcende nos spécificités pour incarner la solidarité et la complémentarité des Etats et des peuples de l’Union.
A ce propos, nous saluons les efforts de tous les acteurs de la vie sociale, ainsi que l’appui constant de nos partenaires extérieurs, convaincus par notre idéal d’intégration.
Le chemin à parcourir est long, dans un monde en perpétuelle mutation, avec, hélas, de plus en plus, des crises profondes qui n’épargnent pas notre espace communautaire. Parmi elles, la crise sécuritaire qui constitue une source de préoccupation pour tous nos Gouvernements et qui forcément, impacte de façon négative la marche de notre Union, avec son lot de victimes.
Je reste convaincu que notre engagement commun, incarné au plus haut niveau par nos Chefs d’Etat, nous conduira vers l’UEMOA des peuples, telle que voulue par les pères fondateurs il y a 29 ans…