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MISE EN EXAMEN DE PROCHES DE TEODORO OBIANG NGUEMA : La Justice espagnole tient le bon bout

Publié le jeudi 5 janvier 2023  |  Le Pays
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© Autre presse par DR
MISE EN EXAMEN DE PROCHES DE TEODORO OBIANG NGUEMA : La Justice espagnole tient le bon bout
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Trois proches du président équato-guinéen, Teodoro Obiang Nguema, ont été mis en examen par la Justice espagnole. Il s’agit de Carmelo Ovono Obiang, un des fils du maître de Malabo, et chef du service de sécurité à l’extérieur, de Nicolas Obama Nichama, responsable de la sécurité intérieure et de Isaac Nguema Endo, Directeur général de la sécurité présidentielle, qui sont désormais dans le collimateur de la Justice espagnole. Contrairement à ce que pourrait penser une certaine opinion, ces trois hauts dignitaires équato-guinéens ne sont pas poursuivis pour « biens mal acquis », mais plutôt pour « terrorisme et torture ». De quoi s’agit-il exactement ? L’affaire remonte à 2020, lorsque deux citoyens d’origine espagnole ont été amenés au Soudan du Sud. Des investigations, il ressort qu’il s’agissait d’une manœuvre des services de sécurité équato-guinéens, destinée à prendre au piège les deux expatriés qui, contraints de prendre un autre avion, ont été conduits à Malabo où ils furent jetés en prison. Pour quelle raison ? On ne saurait le dire d’autant qu’il y a trop de zones d’ombres dans cette affaire pour le moins rocambolesque. On apprend seulement du vice-président équato-guinéen, que les deux Espagnols sont des « terroristes qui ont été arrêtés par les autorités soudanaises et extradés vers la Guinée équatoriale » en vertu d’un « mandat d’arrêt international » émis par Malabo.



Ce qui arrive à ces proches du président équato-guinéen doit servir de leçon à tous les dirigeants du continent africain



Sans autre forme de précision, si fait qu’il est difficile de savoir avec exactitude ce que les autorités équato-guinéennes reprochent aux mis en cause. Mais d’ores et déjà, on voit se dessiner une brouille diplomatique entre Malabo et Madrid dans la mesure où le tout- puissant fils du dictateur, n’est pas allé avec le dos de la cuillère pour accuser l’Espagne de vouloir déstabiliser la Guinée équatoriale. Sans doute prend-il les devants. Car, quand on sait que deux des personnalités équato-guinéennes mises en cause possèdent des biens en Espagne, et que la troisième y effectue régulièrement des voyages, on peut dire que la Justice espagnole tient le bon bout. Puisqu’à défaut de pouvoir mettre le grappin sur les prévenus, elle pourrait les frapper au portefeuille aux fins de dédommager les plaignants. Rien n’est à exclure. Mais encore une fois, ce qui arrive à ces proches du président équato-guinéen doit servir de leçon à tous les dirigeants du continent africain qui gagneraient à tenir éloignées du cercle du pouvoir, leur progéniture et leur fratrie pour autant qu’ils soient animés du souci de les mettre à l’abri des dérives avec leur lot de déboires judiciaires.



B.O
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