Corruption et biens mal acquis au Burkina Faso : le régime de transition sous l’égide du capitaine Ibrahim Traoré donne carte blanche à la justice et aux contrôleurs

Publié le mercredi 4 janvier 2023 | Laborpresse

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Le palais de justice de Ouaga

De nombreuses révélations sont de plus en plus faites au Burkina Faso sur des cas de corruption et de mauvaise gouvernance. Une traque s’annonce contre les présumés coupables de la gestion opaque du dénier public à l’entame du nouvel an 2023.

Dans son message du nouvel an 2023 , prononcé le 31 décembre 2022 dans la ville de Solenzo, région de la Boucle du Mouhoun, le Chef de l’Etat ,le capitaine Ibrahim Traoré a donné le ton d’une lutte contre la mauvaise gouvernance au Burkina Faso. La gouvernance, dit-il, a longtemps piétiné. « Nous sommes dans un processus intense contre la corruption et les biens mal acquis. Il y aura un cadre de concertation que le Premier Ministre va bientôt lancer, pour la refondation de la Nation. Il faut réformer totalement notre système de gouvernance. La justice et les contrôleurs ont reçu carte blanche pour commencer à mener la lutte contre la corruption et cela peut se sentir déjà sur le terrain. Je les encourage à continuer le travail et à pouvoir nous aider à changer notre système de gouvernance. ».

Ce sont là des propos du Président du Faso, qui vont faire trembler ceux qui ont profité de leur position d’acteurs du pouvoir pour piller les ressources nationales avec de surcroit une arrogance. Dans un contexte national de besoin immense pour équiper les soldats et assurer leur prise en charge adéquate dans la lutte contre le terrorisme, il n’est pas normal de laisser impunis les pilleurs du dénier public. Il ne devrait pas s’agir d’une chasse à l’homme dans un esprit de règlement de compte. Les biens mal acquis sans justification avérée et crédible, doivent être recouvrés au profit du fond de soutien à la guerre contre le terrorisme.

Oscar Félix Diakité

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