Suite à un communiqué de la Société nationale des hydrocarbures (SONABHY) annonçant une pénurie d’essence, en l’occurrence le Super 91, dans les prochains jours, les Ouagavillois se bousculent dans les stations d’essences. Depuis quelques jours, c’est le pied
de grue, de jour comme de nuit, pour espérer avoir le précieux sésame. Il n’est pas rare de rencontrer en circulation des gens poussant mobylettes et voiture en panne sèche. De guerre lasse, de nombreuses personnes ont abandonné ces engins au profit du vélo ou de la marche. Conséquence, depuis cette pénurie annoncée, les activités sont au ralenti à Ouagadougou.
Cependant certaines personnes ont trouvé en la situation une mine d’or qu’elles exploitent allègrement face à des clients désespérés. En effet le litre du Super 91, vendu à 750 F CFA à la pompe est revendu par ces commerçants « d’occasion » au prix de
1500 à 3000 F CFA dans des bidons. Ces revendeurs qui se frottent bien les mains constituent à l’aggravation de la crise car se faisant servir en quantité dans stations services. Jeudi le gouvernement a, dans un communiqué, interdit, sauf dérogation,
la vente du carburant dans les bouteilles, bidons, fûts, barriques et autres ustensiles sur toute l’étendue du territoire national et invité les citoyens à dénoncer les actes illicites (aux numéros verts : 80001184/85/86 ;16 ;17 ;1010)
Des équipes de contrôle du ministère en charge du commerce sont aussi déployées pour vérifier l’application de la réglementation.
Malgré une assurance du ministre du Commerce que les choses rentreront très vite dans l’ordre, la plupart des stations services, vides de carburant, restent fermées et les quelques unes qui en disposent ne désemplissent pas de clients prêts à en venir aux mains pour se faire servir.