Le Parquet Militaire annonce que courant mois de décembre 2022, il a été saisi concernant de faits relatifs à un complot contre la sûreté de l’Etat. Selon l’institution militaire, dans un communiqué publié ce 28 décembre 2022, les premiers éléments de l’enquête révèlent que des militaires en collusion avec des civils étaient en train de préparer une déstabilisation des institutions de l’Etat.
C’est un membre du «complot» qui a dénoncé les autres, informe le parquet militaire. L’adjudant-chef Charles Neboa et le Sergent Adama Traoré sont cités comme faisant partie du groupe selon le dénonciateur.
«Ce groupe serait en contact avec l’Unité Mamba vert du Lieutenant-colonel ZOUNGRANA Emmanuel », et projetait lancer des attaques simultanées sur la Radiodiffusion Télévision du Burkina (RTB), la Maison d’Arrêt et de Correction des Armées (MACA), où était détenu préventivement cet Officier supérieur pour d’autres faits similaires, et la résidence du Chef de l’Etat» lit-on dans le communiqué du parquet.
Des renforts étaient même attendus selon toujours le tribunal militaire. Par ailleurs , une «enquête diligentée a permis à ce jour d’entendre et de confronter plusieurs personnes témoins et mis en cause».
Cependant, deux personnes mises en cause sont en fuite ajoute le communiqué. «Des déclarations recueillies, il ressort de façon constante que leur entreprise était planifiée par interactions physiques lors des visites ou téléphoniques, avec le Lieutenant-Colonel Zoungrana Emmanuel depuis la Maison d’Arrêt et de Correction des Armées (MACA) lieu de sa détention» révèle toujours le parquet militaire
Selon l’institution militaire, des fouilles de routines dans les cellules de la MACA ont même permis de retrouver un téléphone chez le lieutenant-colonel Emmanuel Zoungrana.
Lorsque le concerné a été appelé « à s’expliquer sur cette violation de la réglementation pénitentiaire et de remettre le code de déverrouillage de l’appareil, il a opposé un refus catégorique».
Il faut rappeler que le lieutenant-colonel Emmanuel Zoungrana a bénéficié, le 15 décembre 2022 d’une liberté provisoire après avoir passé 11 mois à la prison militaire,en détention préventive pour des faits présumés «de tentatives de déstabilisations des institutions de la République et blanchiment de capitaux».
Le 27 décembre, il a été interpellé par la gendarmerie nationale à son domicile de Pabré et gardé au camp Paspanga dans cette nouvelle affaire.
C’est depuis le 10 janvier 2022, sous le régime de Roch Kaboré que ce Lieutenant -colonel et plusieurs de ses proches militaires avaient été interpellés et incarcérés pour « tentative de déstabilisation des institutions de la République ».
En février 2022, après une annonce de mise en liberté provisoire, quelques instants seulement, il se voit notifier d’autres charges comme le « blanchiment de capitaux», ce qui l’avait conduit immédiatement à une nouvelle détention.