L’Association des blogueurs du Burkina (ABB) en partenariat avec l’International media support a organisé du 27 au 28 décembre 2022, un colloque national. Placé sous le thème: « Civisme et citoyenneté numérique», il a refermé ses portes avec des recommandations adressées au gouvernement.
Par Youmanli Joël Thiombiano
C’est dans le cadre du projet « Promotion du civisme numérique pour une meilleure expression démocratique au Burkina Faso» que le colloque national a eu lieu.
Rassemblant des journalistes, des blogueurs, des web activistes, des juristes et des OSC, cette activité a servi de cadre d’échanges directs sur le civisme numérique en vue de travailler à ce que les politiques publiques sur l’internet soient centrées sur l’individu.
Cela, afin de construire une démocratie en ligne, de protéger les droits des utilisateurs et de garantir le respect et la protection des droits de l’homme.
À l’issue des 48 h de travaux dudit colloque, un document de plaidoyer a été élaboré et remis aux autorités du pays.
Parmi ces recommandations figurent la garantie de l’accès à l’internet de qualité pour tous, la protection des libertés sur internet, le renforcement de la collaboration avec les plateformes sociales pour une prise en charge des contenus nuisibles et dangereux.
Il y a, également, la sensibilisation des populations à l’accès facile à la justice en cas d’infraction numérique et la réduction des coûts d’accès aux services électroniques par la relecture des textes en vue de favoriser la concurrence.
L’utilisation des réseaux sociaux a besoin d’un cadrage selon M. Gabriel Kambou, président de l’Association des Blogueurs du Burkina (ABB). « Il est important de cadrer les réseaux sociaux pour qu’ils ne servent pas de lieux d’injures».
L’espace numérique doit être un lieu de saine innovation : « Ce que nous voulons au sein de l’Association des blogueurs du Burkina, c’est que l’espace numérique dans notre pays, puisse être un espace de saine innovation, un espace de compétition et d’intelligence pour construire ce pays ».
Indiquant que les réseaux sociaux doivent être des armes et des points de réflexions pour la construction du peuple, M. Kambou a appelé à se départir des discours non constructifs. « Les réseaux sociaux aujourd’hui, sont une arme pour construire » a-t-il dit.
Ces réflexions serviront de modèles de bonnes pratiques à tous les acteurs du domaine, indique, pour sa part, M. Adama Nadambèga, le représentant de la ministre de la Transition digitale, des Postes et des Communications électroniques
Pour la ministre, les discours haineux sont à bannir. « Je voudrais vous inviter à vous servir des conclusions auxquelles vous êtes parvenus pour éviter les fake news, les discours mensongers et haineux pour un vivre ensemble apaisé ».
La ministre assure qu’elle va veiller à ce que les suggestions adressées aux autorités soient prises en compte pour une communication digitale porteuse d’espoir et de rassemblement des populations.