Délégation gouvernementale de l’Ethiopie à Mekele : La paix des braves se dessine dans la corne de l’Afrique
Conseiller à la sécurité du Premier ministre Abiy Ahmed, Redwan Hussein, ministre de la Justice, Gédion Timotheos des Transports et Communication, Dagmawit Moges, de l’Industrie Melaku Alebel ainsi que le président de la Chambre des représentants Tagesse Chafo et les PDG de Ethiopian Airlines, Ethro Télécom … C’est du «lourd» qui s’est déplacé hier 26 décembre 2022 à Mekele pour jauger l’opérationnalisation de l’Accord de paix signé le 2 novembre avec les irrédentistes du TPLF.
Une visite historique et inédite du gouvernement fédéral au Tigré pour le rétablissement de l’autorité éthiopienne et la réouverture des blocages à cette région séparatiste.
Une petite paix des braves se dessine entre l’Ethiopie et cet appendice guerrier qu’est le Tigré, depuis l’équipée punitive débutée le 6 novembre 2020 par le Nobel-Abiy Ahmed.
Dans cette bataille à ciel ouvert, mais fermée où la communication se fait à dose homéopathique pour ne pas dire fermée, on a observé dans un premier temps des scènes de soldats éthiopiens poursuivant des sécessionnistes tigréens à Mekele, et autres localités rebelles, ensuite, on a vu la vapeur se renverser, avec les combattants érythréens qui ont repris du poil de la bête prétendant même être aux faubourgs d’Addis Abeba. Ce qui était tout de même une déconvenue, surtout avec l’aide plus ou moins tacite de l’ancien adversaire, l’Erythrée, qui donnait selon des témoignages un coup de main à l’armée fédérale.
Depuis hier 26 décembre 2022, toutes ces scènes apocalyptiques relèvent du passé ( ?) car les Tigréens se sont retirés de 65% des zones qu’ils occupaient à partir du front, et en retour, beaucoup de villes ont quitté le noir, le courant électrique ayant été rétabli, de même que la communication avec l’extérieur, par les télécoms de nouveau fonctionnels. Paix précaire ou pérenne ? En tout cas le staccato des armes a cessé, et un comité de suivi de l’Accord du 2 novembre veillera à l’application des engagements de part de chaque partie.
Un armistice à saluer, même si dans cette guerre il faut se garder de se gargariser de la moindre accalmie, tout pouvant repartir en vrille surtout que les Tigréens ainsi que certains humanitaires pointent du doigt l’armée érythréenne, de continuer dans le Nord du Tigré, aidée de milices éthiopiennes de l’Amhara, à piller, violer et exécuter. Qui pour arrêter ces exactions d’autant que ces 2 forces incriminées ne sont pas signataires de l’Accord ?