Les Nations Unies ont l’intention de poursuivre leur dialogue avec le gouvernement du Burkina Faso après qu’une haute responsable de l’ONU eut été déclarée "persona non grata" par les autorités de ce pays d’Afrique de l’Ouest, a déclaré samedi un porte-parole de l’ONU.
Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres a "appris avec regret" que le gouvernement de transition du Burkina Faso avait déclaré "persona non grata" Barbara Manzi, coordinatrice résidente de l’ONU et coordinatrice humanitaire dans le pays, a déclaré Stéphane Dujarric, porte-parole du chef de l’ONU dans un communiqué.
Le gouvernement du Burkina Faso a fait vendredi cette déclaration et a demandé à Mme Manzi de quitter le pays immédiatement.
La déclaration publiée par M. Dujarric a souligné que la doctrine de la persona non grata ne s’appliquait pas aux fonctionnaires de l’ONU.
En vertu des articles 100 et 101 de la Charte des Nations Unies, les membres du personnel de l’ONU sont nommés par le secrétaire général, et sont responsables uniquement devant l’organisation ; les Etats membres de l’ONU "s’engagent à respecter leur caractère exclusivement international", indique le communiqué.
Conformément à l’article 105 de la Charte des Nations unies, les Nations Unies jouissent de privilèges et d’immunités, y compris le droit pour les membres du personnel de l’ONU de rester au Burkina Faso afin d’exercer leurs fonctions au nom de l’organisation, ajoute le communiqué.
Seul le secrétaire général a le pouvoir de décider, après une enquête approfondie, du retrait de tout responsable de l’ONU, indique le communiqué.
"Le secrétaire général réitère l’engagement des Nations Unies à continuer de dialoguer avec les autorités de transition du Burkina Faso pour soutenir le pays et son peuple", indique le communiqué.