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Burkina Faso : la solidarité des populations autour des dirigeants contre le terrorisme renaît peu à peu

Publié le mercredi 21 decembre 2022  |  Libre Info
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© Autre presse par DR
Conseil des ministres du 7 décembre 2022
Mercredi 07 décembre 2022. Conseil des ministres sous la présidence du Capitaine Ibrahim TRAORÉ, Président de la Transition, Chef de l`État.
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Un élan de solidarité a été constaté depuis l’intervention du coup d’Etat de Ibrahim Traoré le 30 septembre 2022. A voir les initiatives de collecte de vivres et de fonds au profit des personnes déplacées internes, les moyens qui sont donnés aux Volontaires pour la défense de la patrie (VDP) dans l’exercice de leur fonction et l’enrôlement massif des VDP, on sent un engagement des Burkinabè pour soutenir les autorités de la Transition dans la lutte contre le terrorisme.

Lors d’une rencontre avec la classe politique, le président de la Transition, le capitaine Ibrahim Traoré déclarait ceci : “Nous avons toujours le slogan que le Burkina Faso est pauvre. Mais vous êtes bien conscients que le pays n’est pas pauvre. C’est parce que nous sommes sérieusement méchants entre nous. (…). La solidarité est en train de disparaître ».

A cette même occasion, il a évoqué le cas des populations au Sahel qui souffrent parce qu’elles n’ont pas le minimum pour survivre alors que les gens sont en fête à Ouagadougou. Ces mots ont émus plus d’un. Après cette sortie “de vérité”, on a pu constater un élan de solidarité qui s’installe progressivement.

On se rappelle l’initiative de collecte de vivres lancée par l’activiste burkinabè, Alain Christophe Traoré, connu plus sous le pseudonyme de Alino Faso et ses camarades. Au terme de cette première collecte, le 11 octobre 2022, près de « 400 tonnes de vivres » soit l’équivalent de plus 800 millions FCFA ont été récoltés.

Un acte fort apprécié par le président de la Transition qui a reçu en audience les initiateurs , le 13 octobre 2022. Du 1er au 7 décembre 2022, une deuxième phase de collecte a été lancée et 500 tonnes de vivres sont attendues.

Un peu plus d’un mois après cette initiative de Alino Faso, c’est le patron de Savane médias, Aboubacar Zida dit Sidnaaba, qui a remis 20 motos de grosses cylindrées, des chaussures de sécurité, des casques de protection et un cash de plus 28 millions de francs FCFA au ministre en charge de la sécurité, le colonel Boukaré Zoungrana.

Ce don, destiné aux forces de défense et de sécurité (FDS) et des volontaires pour la défense de la patrie, a été le fruit des contributions de plusieurs bonnes volontés.

« C’est parce que les autorités du pays donnent le bon exemple que j’ai accepté l’appel de la nation pour l’effort de guerre. Ce gouvernement a démontré par ces actions qu’il est loyal alors pas question d’être retenu quand il s’agit de l’accompagner », avait indiqué le PDG de Savane médias, Aboubacar Zida dit Sidnaaba.

Le 31 octobre 2022, ce sont les plus grands opérateurs économiques du pays qui se rencontrent pour parler de la situation nationale. Une première du genre, cette rencontre avait pour objet “d’examiner ensemble la situation nationale et formuler des suggestions et recommandations aux autorités de la transition”, avait écrit sur sa page Facebook, Idrissa Nassa, PDG du groupe Coris Bank International.

“Cette expression d’unité et de convergence de vues des plus grands contributeurs fiscaux et douaniers est un signal fort à l’endroit de toutes les couches sociales et professionnelles du pays pour une union sacrée”, ajoutait l’homme d’affaires burkinabè.

Par ailleurs, le 15 décembre 2022, le Mouvement plus rien ne sera comme avant (M/PRSCA) avait remis dix (10) tonnes de haricots, dix (10) tonnes de riz et dix (10) motos au Ministre en charge de la sécurité, le colonel Boukaré Zoungrana en guise de solidarité aux Forces de défense et sécurité (FDS) et aux Volontaires pour la défense de la patrie (VDP).

Le 20 décembre 2022, le Conseil National de l’Économie Informelle du Burkina Faso (CNEI-BF) a procédé aussi au lancement d’une initiative de collecte de fonds pour soutenir l’effort de guerre.

Toujours dans la dynamique de soutenir l’effort de guerre, des promoteurs immobiliers ont également décidé, le 21 décembre d’offrir des parcelles aux FDS et VDP.

Enrôlement massif des citoyens
Outre cet élan de solidarité à l’endroit des personnes déplacées internes et les FDS, il faut noter l’engouement des Burkinabè, jeunes comme vieux, à s’enrôler massivement dans les rangs des VDP.

Sur un besoin de 50 000 personnes annoncé, plus de 90 000 Volontaires enregistrés en seulement trois semaines, selon un communiqué signé par le commandant de la Brigade de veille et de défense patriotique (BVDP).

« La solidarité est en train de naître »
C’est fort de cette mobilisation populaire que le président de la Transition s’est montré reconnaissant lors de son court discours à la veille de la célébration de la fête de l’indépendance le 10 décembre dernier.

« Ce message, nous tenions à le passer, pour encore dire merci à tous les peuples qui se battent, merci à tous ceux qui nous accompagnent, qu’ils soient Burkinabè ou non Burkinabè », avait reconnu le capitaine Ibrahim Traoré.

Il avait ajouté : « Nous avons été comblés par des Burkinabè qui ont accepté nous donner leurs camions pour aller ravitailler des Burkinabè. La solidarité est en train de naître ».

Pourtant, il avait reproché aux commerçants de n’avoir pas de pitié pour les populations qui souffrent lorsque ces commerçants mettant en location leurs camions devant transporter les vivres vers les zones en proie à l’insécurité.

C’est dire que « la confiance » entre les populations et les gouvernants renaît progressivement si l’on tient aux faits précédemment cités et surtout à ces propos du président de Transition Ibrahim Traoré.

Manifestations tous azimuts
En plus, des jeunes se montrent solidaires avec leurs dirigeants à la moindre rumeur en défaveur du pouvoir actuel. En témoignent les manifestations tous azimuts de certains jeunes contre les puissances occidentales, notamment la France et ses soldats installés au Burkina Faso.

Même si ces manifestations sont souvent émaillées de violence, les autorités actuelles semblent créer des conditions propices pour attirer un maximum de soutien de la population à travers notamment les discours et les actes à vocation « sankariste » ou « révolutionnaire ».
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