Le Conseil national de la statistique a tenu sa deuxième session de l’année, le vendredi 16 décembre 2022, à Ouagadougou, sous le thème : « Adaptation des méthodologies statistiques au contexte sécuritaire ».
La crise sécuritaire qui affecte le développement socioéconomique du Burkina Faso depuis 2015 n’épargne pas le secteur de la production des données statistiques. Cette nouvelle donne impose aux acteurs du système national de la statistique d’imaginer de nouvelles stratégiques pour continuer à répondre à l’impérieuse nécessité d’assurer la poursuite de la production des données statistiques nationales de qualité.
Dans cette dynamique, le Conseil national de la statistique (CNS) a tenu sa deuxième session de l’année sous le thème : « Adaptation des méthodologies statistiques au contexte sécuritaire », le vendredi 16 décembre 2022, à Ouagadougou. « Ce thème d’actualité du fait du contexte national marqué par l’insécurité due aux attaques terroristes traduit à la fois la nécessité de transformer nos processus de collecte de données pour tenir compte de ce contexte mais aussi de prendre en compte les besoins de la lutte contre l’insécurité dans nos priorités en matière de production statistique », a indiqué le secrétaire général du ministère de l’Economie, des Finances et de la Prospective, Nicolas Kobiané.
Pour le directeur général de l’Institut national de la statistique et de la démographie (INSD), Boureima Ouédraogo, face à ces impératifs, il importe que les acteurs du système national de statistique puissent échanger autour de cette thématique afin d’imaginer de nouvelles approches et de nouveaux outils pour continuer à assurer la production des statistiques en exposant le moins les agents chargés de la collecte de ces données. Le développement de ces nouveaux instruments de production des données statistiques s’impose d’autant plus que le déplacement des populations du fait des attaques terroristes change la structure de la population ; ce qui fait que les données collectées deviennent rapidement obsolètes.
Des statistiques répondant aux standards
Mais outre la donne sécuritaire, les évaluations réalisées lors de l’élaboration de notre quatrième schéma directeur de la statistique font ressortir l’insuffisance des procédures techniques, avec l’absence d’un cadre de contrôle systématique et harmonisé et de promotion de l’assurance qualité des données produites par l’ensemble des structures du système statistique national, a fait savoir M. Kobiané. « Pour répondre à ce besoin, le schéma directeur de la statistique prévoit l’adoption et la vulgarisation d’un cadre national d’assurance qualité des statistiques officielles.
L’adoption et la généralisation de l’utilisation d’un tel dispositif permettront de disposer de données plus fiables, conformes aux standards nationaux et internationaux et répondant aux besoins prioritaires des utilisateurs », a-t-il précisé. De l’avis du directeur général de l’INSD, la deuxième communication de la présente session, qui porte sur l’assurance qualité, vise à sensibiliser davantage les membres du conseil national de la statistique sur la nécessité de toujours travailler à avoir des données statistiques de qualité, sur les mécanismes, outils et méthodes permettant de garantir que les processus statistiques mis en œuvre répondent aux standards de qualité approuvés par le Burkina Faso.
Et d’ajouter que les travaux de cette deuxième session visent à dégager les voies et moyens pour l’adoption d’un cadre national d’assurance qualité devant servir de boussole pour la production des données statistiques répondant aux normes nationales et internationales en la matière. Cette dernière session du CNS intervient à la suite de la première, tenue en août dernier et qui a permis d’examiner et d’adopter le rapport statistique national 2021 et le programme statistique national 2023 et d’échanger sur les résultats de l’enquête sur les conditions de vie des personnes déplacées internes et sur l’indice harmonisé des prix à la consommation.