Burkina Faso: Un homme tué à la base aérienne 511 à Ouagadougou, le Tribunal militaire ouvre une enquête

Publié le jeudi 15 decembre 2022 | Libreinfo.net

© Autre presse par DR
L`armée burkinabè

Le parquet militaire annonce dans un communiqué qu’un homme se déplaçant avec vélo a été abattu dans la nuit du 13 au 14 décembre 2022, après avoir fait une intrusion dans le dispositif sécuritaire de la base aérienne 511 de Ouagadougou la capitale du pays.

Par Nicolas Bazié

La victime a environ 30 ans selon le parquet militaire qui indique que les sommations de la sentinelle devant la base aérienne « n’auraient pas été respectées par l’individu».

L’homme qui était sur un vélo selon les précisions du parquet a malheureusement été atteint «mortellement par les tirs».

« Les constatations de l’équipe du Procureur, transportée sur les lieux n’ont permis de trouver sur la victime aucun document permettant d’établir son identité ou des informations sur sa monture», lit-on dans le communiqué de l’institution militaire.

Cependant, poursuit le communiqué, « une enquête circonstanciée a été ouverte pour mieux élucider les faits et établir les responsabilités».

Ce n’est pas la première fois qu’une personne est abattue devant une installation militaire. Le 22 juin 2022, le Tribunal militaire de Ouagadougou annonçait le la mort de deux femmes dans la soirée du 21 juin devant la base aérienne 511 de la capitale.

Les deux victimes s’étaient retrouvées aux environs de 20h dans le dispositif des éléments de sécurité de cette zone dite « sensible ». Elles ont été mortellement fauchées après avoir tenté de forcer la barrière de sécurité selon le Tribunal.

Aussi, le 9 décembre 2020, Moussa Zongo, un employé de ferme a été abattu par un policier, dans la commune rurale de Tanghin-Dassouri, au motif qu’il n’a pas obtempéré au contrôle. Le regretté se rendait à son lieu de travail, à bord d’un tricycle.

Comme si cela ne suffisait pas, le 6 juin 2021, alors qu’il venait de célébrer son anniversaire, Roméo Condowè Kaboui a été tué dans les environs de l’hôtel Palace au quartier Ouaga 2000, par balle d’un gendarme. Jusque-là, justice n’a encore été faite pour situer les responsabilités.

La menace terroriste a fait que les casernes militaires présentes en plein cœur de Ouagadougou ont renforcé leur dispositif sécuritaire.

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