Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article
Société

Burkina Faso : Journaliste Norbert Zongo, un symbole de la liberté d’expression

Publié le mercredi 14 decembre 2022  |  Libre Info
Le
© Autre presse par DR
Le présidium lors de la contribution du mouvement démocratique à la lutte du peuple Burkinabè contre l`impunité
Comment


En marge de la commémoration du 24 ème anniversaire de l’assassinat de Norbert Zongo, un panel a été organisé, ce 13 décembre 2022, par le Collectif des organisations de masses et de parties politiques (CODMPP) et la Coalition nationale contre la vie chère, l’impunité et les libertés (CCVC). Le panel a porté sur le thème : « La contribution du mouvement démocratique à la lutte du peuple Burkinabè contre l’impunité et pour l’élargissement des libertés démocratiques dans le contexte actuel de guerre civile réactionnaire ».

Le Burkina Faso avait à son actif, 236 crimes de sang impunis en 2002, date de la dernière actualisation des données révèle M. Sagado Nacanabo, secrétaire général exécutif du Réseau national de lutte anti-corruption (REN-LAC) et l’un des panélistes.

A l’en croire, les luttes du Collectif des organisations de masses et de parties politiques (CODMPP) ont engrangé des résultats. Il cite à cet effet le procès de Boukary Dabo et celui du Capitaine Thomas Sankara qui ont été jugés.

« Le fait de juger un dossier comme celui de Dabo Boukary, c’est extraordinaire. Le fait aujourd’hui qu’au Burkina Faso on puisse poursuivre des ministres ou des anciens ministres qui ont commis des crimes économiques, tout ça c’est extraordinaire » lance M. Nacanabo.

Il renchérit que les luttes contre les crimes économiques et de sang doivent être associées pour libérer le territoire burkinabè. Le secrétaire général exécutif du REN-LAC, qualifie même la situation actuelle du Burkina Faso de « guerre civile réactionnaire » causée par les crimes économiques et de sang impunis.

La liberté d’expression, un acquis
L’autre panéliste est M. Sibiri Eric Kam, ancien membre de l’ancienne Commission d’enquête indépendante dans l’affaire Norbert Zongo. De nos jours, la liberté d’expression est un acquis selon son propos.

Il indique : « Dans les premiers temps quand on marchait, on nous regardait comme des bêtes curieuses. Mais aujourd’hui manifester sur la voie publique est devenu une chose normale, un mode d’expression des populations quand elles veulent protester contre un acte ».

Sibiri Eric Kam a aussi salué le pluralisme des organes de presse et surtout la multiplication des journaux d’investigation et la prise de parole des journalistes. C’est une liberté qui a été acquise après la mort, le 13 décembre 1998, du journaliste d’investigation Norbert Zongo.

Justice pour Norbert Zongo

Geneviève Zongo, la veuve de Norbert Zongo qui était présente au panel dit attendre que justice soit faite sur la mort de son mari.

« Nous attendons toujours cette justice et je pense qu’un jour elle sera faite sur ce dossier parce que 24 ans ce n’est pas 24 jours. Il y a des gens qui sont morts dans cette affaire et il y en a qui sont malades et qui ne peuvent plus se tenir debout, je veux parler de Maître Halidou Ouédraogo » a laissé entendre.
Commentaires