Le rapport sur la situation des droits humains au Burkina Faso en 2021 de la Commission nationale des droits humains (CNDH) révèle le recrutement et l’utilisation des enfants par les groupes armés terroristes (GAT). À la date du 31 décembre 2021, 15 enfants présumés associés aux GAT étaient détenus à la Prison de haute sécurité (PHS) à Ouagadougou.
« Le recrutement des enfants et des jeunes est souvent facilité par les pressions économiques voire sociales et le besoin de protection», indique le rapport de la CNDH rendu public le 09 décembre 2022 à Ouagadougou.
Ainsi, ce sont 15 enfants présumés associés aux terroristes qui étaient détenus à la Prison de haute sécurité (PHS), rapporte la CNDH qui cite le Ministère en charge de la justice.
En effet, la présence des enfants dans les rangs des terroristes a été confirmée par le gouvernement après l’attaque de Solhan en juin 2021. Au sortir du Conseil des ministres du 23 juin 2021, le porte-parole du gouvernement a affirmé que « les interrogatoires à Ouagadougou ont révélé que les assaillants étaient en majorité des enfants dont l’âge est compris entre 12 et 14 ans ».
Pourtant, « le recrutement des enfants et leur utilisation violent leurs droits humains et leur causent un préjudice physique, affectif, mental et spirituel et nuisent à leur développement», s’indigne la CNDH.
Par ailleurs, la commission précise que « le plus souvent, ces enfants, filles comme garçons, sont recrutés parmi des chômeurs, des talibés, des enfants vivant dans la rue, des enfants déscolarisés, des artisans ayant abandonner leur métier ».
Pour parer cette situation, la CNDH propose aux autorités burkinabè de renforcer les mesures de retrait des enfants dans la rue, de rechercher et juger les personnes présumées auteurs de recrutement d’enfants au profit des GAT, de créer un centre spécialisé de radicalisation pour les enfants associés aux GAT et leur offrir des possibilités de réintégration et de réadaptation durables.