À la surprise générale, le chef de l’État nigérien a été désigné président de l’organisation sous-régionale, le 5 décembre à Abidjan. Patrice Talon, son homologue béninois, était pourtant pressenti depuis plusieurs mois. Que s’est-il passé en coulisses ? Explications.
Le 5 décembre à Abidjan, le nouveau président de l’Uemoa était absent. Mohamed Bazoum était en effet à Paris avec son gouvernement, dans le but de faire financer le Plan de développement économique et social 2022-2026 du Niger. Patrice Talon, pressenti depuis plusieurs mois, n’avait pas non plus fait le déplacement.
Le chef de l’État béninois avait conditionné sa prise de fonction à l’attribution du poste de président du Conseil des ministres à son pays et donc, à son ministre de l’Économie et des Finances, Romuald Wadagni. Cette proposition inédite faisait débat. Elle a donc été officiellement discutée, avant l’ouverture officielle du sommet, lors du huis clos qui a duré une quarantaine de minutes, entre les trois seuls présidents présents : Alassane Ouattara (ADO) bien sûr, mais aussi Macky Sall et Umaro Sissoco Embaló.