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Burkina : Lutte contre le terrorisme, le rôle de la chefferie traditionnelle a été au cœur d’un colloque international à Ouagadougou

Publié le mercredi 7 decembre 2022  |  Libre Info
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© Autre presse par DR
Les chefs traditionnels et coutumiers qui ont pris part au colloque international
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Le colloque international sur la chefferie traditionnelle et coutumière a refermé ses portes ce 7 décembre 2022 à Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso. Durant 72 heures, plus d’une cinquantaine de communicants venus entre autres du Togo, de la Côte d’Ivoire, du Niger ont passé à revers la question du rôle et de la place des chefs traditionnels et coutumiers dans la lutte contre le terrorisme et la recherche de la cohésion sociale. Cette rencontre de haut niveau a été portée par le laboratoire de langues de discours et pratiques artistiques de l’université Joseph Ki Zerbo de Ouagadougou.

Enseignants chercheurs, étudiants, tous intéressés par la question de la chefferie traditionnelle ont échangé du 5 au 7 décembre, sur la place et le rôle des garants de la tradition dans la préservation de la paix sociale. C’est un colloque international qui a connu la participation d’une cinquantaine de personnes.

Selon Ouoro Toro, directeur du laboratoire langue, discours et pratiques artistiques (LADIPA) de l’université Joseph Ki Zerbo, ce colloque a permis de décortiquer un sujet sensible et de mener une réflexion franche. Il était important poursuit-il, de trouver une formule qui puisse permettre aux leaders d’opinion de contribuer à l’édification du pays.

« Il s’agit de faire en sorte que la chefferie traditionnelle ne soit pas à chaque fois appelée au secours donc un objet d’utilisation. Mais que ce soit un sujet actif qui puisse permettre justement à la société de pouvoir fonctionner de façon cohérente », a-t-il expliqué.


Au-delà de cet acquis, M. Ouoro Toro a appelé à une refondation des universités africaines, afin de trouver les solutions aux préoccupations des sociétés. « Nos universités doivent se refonder, nos universités doivent changer de paradigme de réflexion. Il y a des questions qui nous sont propre sur lesquelles nous devons donc mener notre réflexion et ne pas être dans le mimétisme intellectuel », a ajouté le directeur.

Le président du comité d’organisation du colloque, M. Moumouni Zoungrana a indiqué que la mission de ce colloque était de permettre à tous les scientifiques venus d’horizon divers de mener des réflexions et des propositions de solutions pour accompagner les autorités.

« Quand vous remarquez autour de nous, tous les pays de la sous-région pataugent dans cette crise. Et c’est pourquoi les pays qui vivent autour de nous, qui vivent la même situation, nous avons demandé à leurs chercheurs de venir partager leur expérience avec nous en matière de lutte contre l’insécurité en lien avec la chefferie coutumière », ajoute le président.

Dans cette lutte sécuritaire, pour M. Moumouni Zoungrana, les chefs peuvent être des appuis très certains, pour le développement local et les médiations.

À l’issue de ces trois jours des recommandations ont été faites. Parmi elles figurent celle de faire de la chefferie traditionnelle une question nationale. « Ces recommandations, c’est d’appeler les autorités administratives et politiques de notre pays à constitutionnaliser la chefferie coutumière pour permettre à cette institution de fournir l’expérience qu’elle a pu accumuler au cours des années qu’elle a vécu », a éclairci le président du comité d’organisation.

Pour le Ouidi Naaba de Ouagadougou, la contribution des chefs traditionnels est d’accompagner toutes les initiatives qui tentent à aider, à reconquérir l’intégrité du territoire et permettre un vivre ensemble harmonieux.

« Ces travaux sont de qualités. Ce sont des travaux que nous encourageons pour que la chefferie traditionnelle puisse continuer à contribuer à la recherche d’une paix durable », a lancé le Ouidi Naaba.

Après ce colloque, tous les articles qui ont été produits pendant les échanges seront réunis sous forme d’ouvrage et remis aux décideurs politiques. Ce colloque de 72h a pris fin avec la remise d’attestations aux différents participants.
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