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Burkina Faso : Assassinat du journaliste Norbert Zongo, « seules la mobilisation et la lutte permettront de faire sanctionner tous les commanditaires » M. Chrysogone Zougmoré

Publié le mercredi 30 novembre 2022  |  Libre Info
Commémoration
© aOuaga.com par Aristide Ouédraogo
Commémoration de l’insurrection populaire au Burkina
Ouagadougou. Le mercredi 31 octobre 2018. Marche meeting de la société civil et des syndicats. Photo: Chrysogone Zougmoré, Le président du MBDHP
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Le Collectif contre l’impunité et la Coalition nationale de lutte contre la vie chère et la fraude (CCVC) ont tenu une conférence de presse, ce 29 novembre 2022, à Ouagadougou. C’était à l’occasion du 24e anniversaire de l’assassinat en décembre 1998 du journaliste Norbert Zongo. En plus des activités prévues pour la commémoration de l’anniversaire, ces deux organisations de la société civile entendent de voir les coupables de cet assassinat devant les juridictions compétentes du pays pour répondre de leurs actes.

Le 13 décembre 2022, il est prévu, au cimetière municipal de Gounghin (quartier de Ouagadougou) un dépôt de gerbes de fleurs de recueillement et d’hommage à Norbert Zongo et ses compagnons ainsi qu’aux martyrs de l’insurrection populaire.

Il est également prévu, un panel sur le thème, « la lutte du peuple burkinabè contre l’impunité et pour l’élargissement des libertés démocratiques dans le contexte de guerre civile réactionnaire », des conférences et meetings dans les autres localités du pays.

Le dossier du journaliste d’investigation Norbert Zongo est toujours en cours. Il faut noter que c’est en décembre 1998 qu’il a été assassiné sur la route de Sapouy (province du Ziro, région du Centre Ouest) avec ses compagnons d’infortunes.

En cette année 2022, cela fait exactement 24 ans qu’il a été tué. « Les mouvements qui ont suivi ont fait naître une véritable crise révolutionnaire (…) Cet assassinat a constitué le point de départ d’un puissant mouvement national de lutte contre l’impunité des crimes de sang et des crimes économiques, pour les libertés démocratiques et pour le progrès économique et social véritable dans notre pays » selon Chrysogone Zougmoré, président du collectif contre l’impunité et président du MBDHP (Mouvement burkinabè des droits humains et des peuples).

Il poursuit que seules la mobilisation et la lutte permettront de traduire devant la justice, et de faire sanctionner tous les commanditaires des assassinats de Sapouy et bien d’autres crimes de sang et de crimes économiques restés jusque-là impunis.

Il ajoute : « Les péripéties judiciaires constatées dans l’évolution du dossier Norbert Zongo, édifie et nous interpelle à cet effet ». M. Chrysogone Zougmoré et ses camarades trouvent qu’il faut continuer le combat, pour stopper les crimes de sang et économiques dans le pays.

L’assassinat du Journaliste Norbert Zongo est devenu le symbole de la lutte contre l’impunité, affirme Me Prosper Farama, l’un des avocats de la famille de la victime. Selon lui, il faut lutter contre l’impunité dans tout son sens possible.

En dépit du « non-lieu » prononcé en 2006 par la justice, concernant ce vieux dossier, la mobilisation des organisations de la société civile semble contraindre les autorités politiques et judiciaires du pays, à rouvrir le dossier et à procéder à l’inculpation de trois éléments de l’ex Régiment de sécurité présidentielle (RSP) et à émettre une demande d’extradition contre François Compaoré, le frère cadet de l’ancien président du Faso Blaise Compaoré.

« François Compaoré tente d’échapper à la justice burkinabè. Qu’à cela ne tienne, notre peuple reste debout, pour obtenir son extradition et son jugement quel que soit le temps que cela prendra », conclut Chrysogone Zougmoré.
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