Des manifestants sont encore sortis, ce 28 novembre 2022 dans les rues de Ouagadougou. Ils disent mettre en garde des gens qui tenteraient de déstabiliser le pays.
Ils étaient nombreux à sortir manifester ce 28 novembre. Les manifestants ont fait comprendre qu’ils ont reçu des informations selon lesquelles, une tentative de déstabilisation du pays serait en train de se préparer.
Ces manifestants dont la majorité est jeune, disent attendre une déclaration de la part des autorités de la Transition. «Nous sommes ici pour avoir la confirmation que le capitaine Ibrahim Traoré va bien et nous y resterons jusqu’à ce que nous ayons des informations», lancent-ils.
Pour eux, il est inutile que quelqu’un tente de déstabiliser le pays. «Nous ne voulons plus de coup d’Etat. Et toute personne qui va tenter deviendra président mais ne gouvernera pas », a pesté Philippe Kaboré, un manifestant visiblement très remonté.
Les manifestations spontanées sont devenues répétitives surtout à Ouagadougou, la capitale du pays. On se rappelle aussi que le 18 novembre 2022, soit 10 jours plus tôt, plusieurs centaines de personnes avaient manifesté à Ouagadougou pour demander le départ des forces françaises au Burkina Faso.
D’abord mobilisés au rond-point des Nations unies, au cœur de la capitale, les manifestants se sont rendus devant l’ambassade de France, où un important dispositif sécuritaire avait été déployé. Certains d’entre eux brandissaient des drapeaux de la Russie, pays avec lequel ils ont dit vouloir que les dirigeants actuels intensifient les relations.
Le 19 novembre 2022, le gouvernement a dû appeler la population au « calme et à la retenue ». « Le gouvernement appelle les populations au calme et à la retenue, au risque de plonger notre pays dans un cycle de manifestations sans fin, préjudiciables à nos objectifs de paix, de stabilité et de sécurité, recherchés pour nos populations » indiquait un communiqué du porte-parole du gouvernement, Jean-Emmanuel Ouédraogo.
« Il invite en particulier la jeunesse à ne pas se laisser divertir, et à se focaliser sur les objectifs de défense opérationnelle dans la guerre totale que nous menons contre le terrorisme (…) plutôt que sur des manifestations du genre, dont les bénéfices pour la cause de la lutte de notre peuple restent à prouver », poursuivait le texte.