Le monde scolaire et estudiantin de Koudougou a répondu, le 11 octobre 2012, au mot d’ordre de grève décrété par l’Union générale des étudiants du Burkina (UGEB) suite à l’exclusion de 14 étudiants à l’Université de Koudougou. Ils ont tenu un meeting au campus en présence des forces de l’ordre et à l’issue duquel, ils ont décrété une nouvelle grève de 48 heures.
L’annulation des sanctions infligées aux 16 étudiants, le départ des forces de l’ordre du campus, la programmation des cours d’évaluation boycottés ; tels sont les points de revendication de l’Union générale des étudiants du Burkina (UGEB). Cette grève de 24 heures a été observée par l’ensemble des scolaires et étudiants de Koudougou. En effet, les élèves ont abandonné les classes et se sont regroupés à partir de 9h, devant le lycée provincial de Koudougou pendant quelques minutes. Et de là, ils ont marché pacifiquement jusqu’à l’Université où ils étaient attendus par les étudiants fortement mobilisés pour assister à un meeting devant le bâtiment administratif. Quant aux forces de l’ordre, elles étaient positionnées dans les quatre coins de l’université. Malgré cette présence, le meeting s’est déroulé pacifiquement sans jets de pierres, ni de gaz lacrymogènes. Au terme de celui-ci, la Coordination des étudiants et élèves du Boulkièmdé (CEEB) a décrété une grève de 48 heures à compter du vendredi 12 octobre 2012, laquelle sera suivie d’une assemblée générale le lundi prochain. Le Secrétaire général (SG) de la section Koudougou de l’Association nationale des étudiants burkinabè (ANEB), président de la CEEB, Souaré Zié, a laissé entendre que ses camarades sont plus que jamais déterminés dans la lutte face à cette crise qui sévit, selon lui, à l’Université depuis le mois de juin et dont le président s’est servi pour exclure les 14 étudiants. Il a confié que les autorités seront responsables de la dégradation du climat social dans la mesure où, au lieu de résoudre les problèmes, elles préfèrent leur envoyer les forces de l’ordre. Par ailleurs, il a relevé que cette présence ne peut, en aucun cas, les intimider ni les détourner de leur lutte. « Nous avons le soutien de toutes les structures », a-t-il conclu.