Le Réseau national pour l’édification de la paix (WANEP Burkina Faso) a tenu un atelier, le 26 novembre 2022, en vue de faire le bilan 2022 de ses activités et décliner la planification 2023. Plusieurs participants ont pris part à cette rencontre.
L’installation des clubs de paix dans six écoles de la ville de Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso, a constitué l’une des activités importantes de WANEP Burkina en 2022. Cela, dans le cadre du programme de promotion de la paix au Sahel et en partenariat avec le Service chrétien international pour la paix (EIRENE Sahel). C’est un programme dénommé «Éducation à la démocratie et à la paix».
De façon spécifique, il a été question, avec ce programme, de sensibiliser les jeunes et les femmes en milieu éducatif, sur l’importance de poser des actes qui puissent prendre en compte, leurs propres besoins et intérêts, dans l’optique de permettre une cohabitation pacifique des différentes religions et communautés.
D’où la tenue d’un atelier le 26 novembre, pour faire un suivi des activités pour l’année 2022, afin de dégager les impacts et les difficultés et planifier les activités de 2023.
Changement de comportement à l’école
«Mon lycée a bénéficié d’un club de la paix. C’est un club qui a véritablement travaillé sur la promotion de la paix» témoigne M. Jean Eudes Bélé, proviseur du lycée municipal de Pabré, une commune de la province du Kadiogo, région du Centre (Ouagadougou).
Le proviseur avoue qu’à travers cette promotion de la paix, l’on a remarqué un changement de comportement à un certain niveau.
Dans la situation actuelle du pays, marquée par les violences terroristes, M. Jean Eudes Bélé trouve qu’il faut sensibiliser les élèves parce qu’ils sont les relais dans leurs familles et communautés respectives. C’est pourquoi, il espère que les activités des clubs de paix vont perdurer.
Pour M. Malicky Podo, président du Réseau national des clubs de paix de Ouagadougou, le programme de promotion de la paix au Sahel a permis d’engranger des résultats.
Il dit saluer déjà le fait que les élèves font des plaidoyers auprès des responsables de leur administration, sans forcément passer par la violence (les grèves). Cela est une avancée majeure selon lui.
Un bilan satisfaisant
Le bilan 2022 est satisfaisant même s’il y a toujours beaucoup à faire, a déclaré Mme Hato Maré, responsable jeunesse et éducation de WANEP Burkina.
Elle poursuit qu’en 2022, il y a eu dans les écoles où il y a des clubs de paix, des actions de sensibilisation contre la consommation de la drogue et l’utilisation des armes en milieu scolaire.
Mme Hato Maré a cité également les activités en lien avec la réduction de la violence de genre en milieu scolaire, sans oublier les semaines de paix et de cohésion sociale qui ont été organisées.
Parlant des activités de l’année 2023, WANEP Burkina compte mettre plus l’accent sur le dialogue inter-acteur. «En 2022, nous avons travaillé avec les jeunes des clubs de paix, mais, en 2023, nous voulons impliquer tous les acteurs en milieu scolaire, puisque la paix dans ce milieu concerne tout le monde» explique la responsable jeunesse et éducation de WANEP Burkina.
WANEP, une organisation de promotion de la paix
L’ONG WANEP est une organisation qui a été fondée en 1998. Elle œuvre pour la promotion de la paix, le respect des droits de l’homme et la justice sociale.
WANEP regroupe 15 États de l’Afrique de l’Ouest avec plus de 500 organisations membres. Son siège est à Accra au Ghana.
Au Burkina Faso, le réseau collabore avec une quinzaine d’organisations membres issus des organisations de la société civile burkinabé.