Depuis la rencontre du chef de l’Etat, le capitaine Ibrahim Traoré avec les acteurs des Organisations de la société civile (OSC) et des représentants de partis politiques, le 11 novembre 2022, les déclarations de ces derniers ont fortement diminué. Est-ce à dire que ces composantes de la société burkinabè ont entendu le message du président de la Transition qui les appelle à plus de retenue devant la gravité de la situation sécuritaire ?
Par Nicolas Bazié
C’est une situation qui est quand même rare au Burkina Faso, deux semaines sans déclaration ou conférence de presse d’OSC ou de partis politiques. En effet, depuis leur rencontre avec le chef de l’Etat, ces derniers n’organisent plus, comme avant, des conférences de presse pour parler de la situation nationale. De plus, leurs représentants ou militants sont devenus rares sur les plateaux de télévisions qu’ils occupaient auparavant.
Le capitaine Ibrahim Traoré a-t-il réussi, le 11 novembre dernier, à convaincre ces acteurs lors de leurs échanges sur la gravité de la situation socio-politique du pays et la nécessité d’être solidaires?
Lors de cette rencontre à huis clos, le chef de l’Etat, en parlant de la crise sécuritaire, avait signifié clairement aux hommes politiques et aux acteurs de la société civile qu’il leur appartient « de choisir le rôle que chacun veut jouer dans cette marche pour la reconquête du territoire national ».
Dans une vidéo réalisée par la presse présidentielle et diffusée deux jours après, le 13 novembre 2022, à la télévision nationale, le chef de l’Etat interpelle ses interlocuteurs : “L’avenir de ce pays est aussi entre vos mains. Beaucoup ignorent sérieusement la situation dans laquelle nous nous trouvons. Quand, dans les grandes villes, les routes d’accès seront coupées, beaucoup comprendront. »
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Visiblement satisfaits des discussions ce jour-là, les représentants des partis politiques et des OSC ont « manifesté leur volonté et leur engagement à participer pleinement à la restauration de la nation ». Ils ont également demandé au président de la Transition de les impliquer dans la nouvelle dynamique proposée.
Est-ce cette nouvelle attitude des partis politiques et des OSC qui pourrait expliquer la diminution de leurs sorties médiatiques ?